Benjamin de Molliens propose un défi écolo sur les réseaux sociaux. Ce jeune Marseillais encourage les citoyens à ramasser des déchets pendant leur sortie quotidienne de ce second confinement.
Ancien co-fondateur de Plastic Odyssée, un projet visant à réduire les microplastiques en mer, Benjamin de Molliens espère éveiller les consciences avec le hashtag #nettoietonkm lancé le 1er novembre, au début du second confinement.
Le principe de ce défi est simple. Nettoyer son quartier pendant sa sortie quotidienne d’une heure dans un rayon d’un kilomètre autour de chez soi. En courant ou en marchant, « le but de l’opération est de profiter de l’heure de sortie théorique dans le rayon d’un kilomètre autour de chez soi pour lier l’utile à l’agréable », précise l’écologiste marseillais.
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Une fois la sortie terminée, la personne prend une photo de soi avec son butin et la poste sur son réseau. Il suffit ensuite de nommer dans le post trois personnes, qui doivent relever le défi à leur tour.
De cette manière, ce défi ludique est devenu viral sur les réseaux sociaux et des centaines de personnes l’ont déjà relevé. Actuellement, Benjamin de Molliens essaie d’atteindre des personnes célèbres afin d’avoir un impact plus conséquent sur les consciences. « J’ai même contacté la maire Michèle Rubirola qui m’a répondu qu’elle ferait le nécessaire », se réjouit Benjamin.
De la prise de conscience à l’action
Son initiative ne demande aucune organisation. Elle nécessite seulement de prendre un sac-poubelle, des gants, en plus de l’attestation de déplacement, et de ramasser les déchets que l’on trouve sur son chemin. « L’idée est de pousser le citoyen, par un simple geste, à entrer dans une démarche écologique dans un angle qui n’est pas culpabilisant. Le but est que tout le monde s’y essaye autant que possible », espère le jeune Marseillais.
« À travers ce défi, je souhaitais passer à l’action et ne plus être passif. Ça agit comme une petite graine qui germe et ça va avoir un énorme impact, surtout sur les enfants. Ça les marque beaucoup, cette sorte de chasse aux œufs qui sont en fait des déchets », précise ce jeune homme.
Amoureux de la nature depuis son enfance, ce passionné d’aventure a travaillé deux ans à San Francisco dans le digital. Il est très vite touché par les racines hippies et écologiques de la ville. Il décide alors de rentrer en France en 2017 et de changer de mode de vie. « J’ai envie de montrer à la société, à mon humble échelle, que c’est ludique et sympa de devenir écolo. Ce n’est pas devenir un Amish. On peut vivre en accord avec ses valeurs de manière beaucoup plus sobre », sourit-il.
Zéro déchet, zéro matériel, zéro impact carbone
Benjamin de Molliens n’en est pas à sa première tentative. Il a déjà initié l’Expédition Zéro qui fixe trois engagements : zéro déchet, zéro matériel neuf et zéro impact carbone. Il est parti à plusieurs reprises à l’aventure.
Seul, à vélo, à pieds et même en paddle où il a parcouru près « 255 km à la rame », ce Marseillais tente d’appliquer au maximum cette règle des trois zéros. « L’idée n’est pas d’être parfait, mais d’essayer d’y parvenir et de communiquer sur mon expérience ». Avis aux citoyens engagés.