À l’heure du dépôt des listes, tour d’horizon des enjeux secteur par secteur dans la ville de Marseille, où l’on constate le grand retour du clivage gauche-droite.

C’est aujourd’hui, mardi 2 juin, la date limite de dépôt des listes en vue du second tour des municipales qui aura lieu le 28 juin. À Marseille, si les négociations se poursuivent à gauche, plusieurs candidats de droite ont déposé, lundi 1er juin, leur liste à l’identique de celle du premier tour. Dans plusieurs secteurs (le 2e, 4e et le 6e secteur) c’est une quadrangulaire qui se profile. Le Printemps Marseillais et Debout Marseille sont toujours en négociations pour trouver un accord, quand chez LREM, chaque candidat tente de trouver la meilleure option, en l’absence la stratégie collective. Du côté des marcheurs, aucun accord n’a été passé avec la gauche.

Dans le 1er secteur (1-7) : Sophie Camard du Printemps marseillais en position de l’emporter

Avec 39,03%, Sophie Camard, candidate (LFI), du Printemps Marseillais est en position de remporter ce secteur de l’hyper-centre marseillais.

Dans ce fief de droite, la maire (LR) sortante, Sabine Bernasconi qui formait un binôme avec l’entrepreneur Alain Gargani, n’a réussi à séduire que 3 745 Marseillais (21,22%), alors que sa rivale Sophie Camard a convaincu 6 887 électeurs. Dans ce secteur l’écologiste Sébastien Barles réalise 10,80% des suffrages au premier tour. Les discussions entre Debout Marseille et le Printemps Marseillais ont abouti dans les 1-7e, puisque ce lundi matin, le Printemps Marseillais a déposé sa liste. Sophie Camard et Sébastien Barles ont trouvé un terrain d’entente. L’écologiste y est en quatrième position et de ce fait fléché pour un siège à la Métropole, avec deux autres membres de sa liste d’origine.

De leur côté, les Marcheurs qui misaient sur Arnaud Devigne ex-directeur général d’Indeed, (8,61%%) ne voient pas d’un bon œil une alliance le Printemps Marseillais, comme l’a d’ailleurs clairement indiqué Anne-Claudius Petit. La représentante départementale de l’UDI, qui appelle d’ailleurs à un projet progressiste pour une nouvelle gouvernance à Marseille, n’est pas non plus très favorable à un rapprochement avec la candidate de Martine Vassal. « Notre démarche a toujours été de tout mettre en oeuvre pour installer une nouvelle gouvernance, et de toute façon Martine Vassal ne m’a jamais appelé », confie Anne-Claudius Petit.

Dans cette optique, les négociations ont été menées avec l’ex-LR Bruno Gilles, pour trouver un accord à l’échelle de la ville, et avec Debout Marseille, qui a finalement rallié le Printemps Marseillais.

Quant au Rassemblement national arrivé en troisième position, avec 10,85%, sa représentante Clémence Parodi reste dans le match.

C’est une triangulaire qui va se jouer dans ce secteur, défavorable à la droite, où 11 conseillers municipaux seront élus.

Dans le 2e secteur (2-3) : vers une quadrangulaire

La maire sortante, depuis 2001, Lisette Narducci (Parti radical de gauche) qui brigue un quatrième mandat, en menant la liste de Bruno Gilles (SE), est arrivée en seconde position derrière Benoît Payan du Printemps Marseillais. Favori dans ce secteur, l’élu socialiste totalise 25,99% des suffrages.

En raison de leur score, les listes de Samia Ghali (9,99%), de La République en marche (8,26%) et de Debout Marseille (7,05%) ne sont pas en mesure de se maintenir, mais sont en position de fusionner avec des listes arrivées en tête. Mathématiquement, l’addition de ces voix favoriserait la victoire de Benoît Payan, mais Lisette Narducci n’entend pas se laisser souffler sa mairie. La candidate de Bruno Gilles a entamé des discussions avec Maliza Saïd Soihili (Berland 2020) et Alain Lhote, (Marseille avant tout). Ce dernier aurait toutefois opposé une fin de non-recevoir à Lisette Narducci, préférant les discussions avec le Printemps Marseillais. La candidate de l’équipe d’Yvon Berland, elle, a trouvé un accord et fusionne sa liste avec avec celle de Lisette Narducci, soutenue par Bruno Gilles.

Sans compromis satisfaisants avec le Printemps Marseillais, des Verts-compatibles pourraient aussi se rallier à l’ex-LR. Des réserves de voix qui lui seraient favorables pour battre l’élu socialiste.

Pour conforter cette position, Bruno Gilles envisageait un retrait de Solange Biaggi (LR) arrivée en troisième position (16,46%). Dans le cadre du « pacte de raison », Renaud Muselier, lui, souhaitait une fusion des listes menées par Lisette Narducci et de la candidate de Martine Vassal, séparées par une vingtaine de voix seulement. Sauf que les deux femmes « ne sont pas les meilleures amies du monde ». Par ailleurs, Lisette Narducci ne veut pas non plus jouer les remake de 2014, s’estimant trahie par Jean-Claude Gaudin.

Une mésentente toujours d’actualité, puisque Solange Biaggi a déposé sa liste, ce lundi, sans faire aucune modification, par rapport au premier tour. Elle prend le risque de ne plus être présente au futur conseil municipal. Et de fait, enlever une voix de soutien pour Martine Vassal lors de l’élection au troisième tour du maire. Malgré les appels de Renaud Muselier à fusionner, il n’a jamais été question d’un rapprochement entre Lisette Narducci et Solange Biaggi. « Alors que les questionnements et les rumeurs d’alliance, de retrait, de fusion allaient bon train, il fallait couper court à ces inutiles discussions », expliquait dans la soirée, l’équipe Solange Biaggi et Stéphane Soto dans un communiqué de presse. Et de justifier : vu le faible écart de voix (24 voix) entre notre liste et celle du dissident de droite conduite par une ex radicale de gauche et un anarchiste, vu le faible taux de participation enregistré lors du premier tour, vu le péril que représente le Printemps marseillais (incroyablement absent de notre secteur comme des autres ces deux derniers mois et demi…), il nous était inconcevable de retirer notre liste, déposée à l’identique du premier tour », insiste le binôme.

Cette configuration peut faire les affaires de Benoît Payan.

 

Le RN est également présent au second tour, puisque Jeanne Marti totalise 13,49% des voix, et peut espérer siéger de nouveau dans l’hémicycle municipal. Dans ce secteur, c’est une quadrangulaire qui s’annonce.

Dans ce 2e secteur, huit sièges de conseillers municipaux sont à pourvoir.

Dans le 3e secteur (4-5) : Bruno Gilles espère contrer Michèle Rubirola

Dans ce secteur qu’il a dirigé pendant 22 ans, le sénateur ex-LR et candidat sans étiquette à la mairie de Marseille, Bruno Gilles, totalise 22,11 % des voix (41,76 % en 2014 avec l’étiquette LR). Malgré son solide ancrage local, ses réseaux, une campagne de proximité débutée très tôt, il est battu dans son fief par Michèle Rubirola, du Printemps Marseillais. La candidate à la Marie de Marseille pointe à 37,38%, confirmant la dynamique impulsée par le mouvement. Pour battre la candidate, le sénateur des Bouches-du-Rhône, déclarait il y a quelques jours : « ici, tout le monde aurait dû faire la queue pour venir me filer un coup de main, mais là personne ne parle de ce secteur, comme s’il n’existait pas sur la carte électorale ». Samedi, Martine Vassal a clairement appelé à soutenir Bruno Gilles pour battre Michèle Rubirola. 

Cependant, Bruno Gilles ne voit dans les annonces de samedi, ni « accord ni rapprochement. J’ai entendu des paroles, pas des actes. J’ai entendu Martine Vassal appeler à voter pour moi, face l’extrême gauche, ça me paraît tellement logique. Elle qui veut battre Michèle Rubirola, dans ce secteur  ne peut pas appeler à voter pour le Rassemblement national », déclarait-il ce matin dans une interview sur France Bleue Provence. « Un acte fort » restait pour lui le retrait de Solange Biaggi qui a choisi de se maintenir.

Ainsi, Bruno Gilles a déposé sa liste inchangée, ce lundi (lire par ailleurs). Au soir du premier tour, il appelait à constituer « en conscience à un large arc progressiste pour battre les listes de Martine Vassal et de Stéphane Ravier. Je l’ai toujours dit durant ma campagne et je le répète ce soir : ni système, ni extrême“.

Du côté des marcheurs incarnés par Mathieu Grapeloup, (5,41%), l’influenceur n’a jamais caché sa « macron-compatibilité » avec le Printemps Marseillais. « Les discussions sont en cours. Nous avons des points réguliers pour avoir une stratégie collective, le but n’est pas que chacun fasse sa discussion de son côté, même si bien sûr des échanges ont lieu en parallèle, souligne le candidat. Moi, j’ai toujours été clair. J’ai toujours dit que si on n’était pas en position de se maintenir, mon souhait était de tendre la main au Printemps Marseillais, et élargir cet arc progressiste qui était à l’origine de Mad Mars, qui s’est arrêté à Europe-Ecologie les Verts mais qui pourrait aller jusqu’à En marche », explique-t-il. 

Une alliance qui s’annonce difficile, le Printemps Marseillais disposant d’une base très critique envers le gouvernement. « Je pense que ça va être très serré et qu’ils ont tout intérêt à élargir cette base jusqu’au centre. Pour moi, imaginer un arc qui favoriserait, au final, Martine Vassal ce n‘est pas du tout le sens de mon engagement à l’origine. Je me suis engagée pour qu’on ait une nouvelle gouvernance à Marseille cette année, pour changer de système et avoir un sursaut écologique, je resterais quoi qu’il arrive fidèle à mes convictions et je ne rentrerais pas au conseil municipal à n’importe quel prix, si je ne me retrouve pas dans la stratégie politique, je me mettrais en retrait ».

Quant à la liste de Sébastien Barles, conduite ici par l’avocat Fabien Pérez, elle fait mieux que LREM, mais pas assez pour se maintenir au second tour (8,17%). Là aussi, le profil du candidat soutenu par EELV est jugé trop macron-compatible par le Printemps Marseillais. Après avoir discuté avec Bruno Gilles, c’est tout de même avec le Printemps Marseillais, que l’avocat aurait trouvé un accord.

Le soutien de Martine Vassal à Bruno Gilles pourrait venir bousculer les positions à gauche et au centre. Dans les 4-5 arrondissements, ce sont onze conseillers municipaux qui siégeront au sein de l’hémicycle municipal.

Dans le 4e secteur (6-8) : ce bastion de la droite fragilisé

Martine Vassal, candidate LR s‘est imposée dans ce secteur avec 27,17%. Elle est talonnée par Olivia Fortin, en lice pour le Printemps Marseillais (24,41%), toutes deux séparées par 3 points seulement et 806 voix. C’est aussi dans ce secteur que le candidat soutenu par La République en marche, Yvon Berland, secondé par l’ex-LR Caroline Pozmentier, a fait le choix de se présenter. Le résultat n’a pas été à la hauteur de ses ambitions, puisqu’il totalise 12,25% des suffrages. Si les négociations se poursuivent, Yvon Berland n’a pas encore fait état de sa position, mais représente un vivier de voix pour Martine Vassal. Sa présence a en effet capté des voix de droite à Martine Vassal, dont le score a également été impacté par le résultat du jeune Ludovic Perney. Cependant, l’électorat traditionnel de droite, notamment du 8e arrondissement, semble réticent à voter pour le candidat d’Emmanuel Macron. Et la 2e sur la liste d’Yvon Berland, Caroline Pozmentier est peu encline à rejoindre ses anciens amis de la majorité sortante.

Pour sa première campagne comme tête de liste pour Bruno Gilles, le conseiller régional Ludovic Perney atteint à 8,79% soit 2 568 voix. Ce proche collaborateur de Renaud Muselier, encarté chez Les Républicains, a décidé de rejoindre la liste de la candidate LR. « Une trahison », pour Bruno Gilles, qui confie avoir appris presque en direct de la conférence de presse, de samedi, ce ralliement. « Il ne m’a prévenu qu’une demi-heure avant et quasiment aucun de ses candidats ».

LREM comme Bruno Gilles ont fait les yeux doux à Christine Juste, candidate de la liste Debout Marseille, qui émarge à 12,94%, mais qui selon toute vraisemblance rejoindrait le Printemps Marseillais en 3e position. Le départ de Ludovic Perney vient, par ailleurs, affaiblir une potentiel alliance entre LREM et son partenaire l’UDI, et Bruno Gilles, où elle aurait été intéressante, puisque c’est dans ce secteur que les marcheurs ont réalisé leur meilleur score (12,25%).

Dans cette configuration, Yvon Berland (LREM) a finalement décidé de se maintenir dans les 6e-8e. Il a déposé sa liste dans le courant de l’après-midi, en préfecture.

Dans ce secteur, l’union de la gauche sous la bannière du Printemps Marseillais pourrait faire basculer ce fief ancré à droite. Martine Vassal reste néanmoins « optimiste », jugeant que son score est le résultat du « cafouillage » autour de la crise du Covid-19, un climat sanitaire inquiétant qui n’a pas mobilisé les électeurs et des sondages qui la donnaient  en tête. « J’ai une grosse réserve de voix, et je pense que les habitants n’adhèrent absolument pas au programme de Michèle Rubirola », confiait-elle samedi.

Dans ce secteur, 15 sièges au conseil municipal sont à pourvoir, où s’annonce une quadrangulaire.

Dans le 5e secteur (9-10) : rassemblement face à Lionel Royer-Perreaut

Dans le 9e secteur acquis à la droite depuis 1995, le maire (LR) Lionel Royer-Perreaut qui brigue un second mandat est arrivé en première position, avec 32,40% des suffrages. Trois autres listes sont en position de se maintenir : le Rassemblement national (21,54%), le Printemps Marseillais (15,44%) et Debout Marseille (10%). Ces deux dernières formations tentent de trouver un accord pour obtenir un maximum d’élus [15 conseillers municipaux sont à élire, ndlr]. Les écologistes discutent également avec des membres de la liste de Nathalie Simon (9,66%), candidate de Bruno Gilles, en position de fusionner. Des accords pourraient également aboutir avec Sophie Goy (LREM) issue du mouvement « Les écologistes », branche de l’UDE. Un « arc progressiste » est-il possible ?

Ce secteur reste, par ailleurs, un terrain de conquête pour le Rassemblement national [lors des dernières élections, Laurent Comas avait obtenu 25,5% des voix au premier tour, ndlr]. Lionel Royer-Perreaut peut ainsi craindre un rassemblement des voix d’extrême droite.

Pour mémoire, en 2014, la liste de Jean-Claude Gaudin menée par Guy Teissier – avec Lionel Royer-Perreaut en numéro 3 – avait remporté 45,77 % des voix dès le premier tour. Il gagne de secteur au second avec 51,4 % des suffrages, dans une triangulaire qui l’oppose à la gauche et au FN.

Dans le 6e secteur (11-12) : Robert Assante joue les trouble-fêtes

Dans ce secteur les candidats en lice restent : Julien Ravier, candidat LR de Martine Vassal (28,13%), Franck Allisio pour le Rassemblement national (23,29%), Yannick Ohanessian pour le Printemps marseillais (16,29%) et Robert Assante, candidat de Bruno Gilles (10,76%). Des résultats qui ouvrent la perspective d’une quadrangulaire.

Ce dernier a déposé sa liste, lundi 1er juin, sans aucun changement. « J’ai pris la décision de déposer ma candidature à l’identique du premier tour parce qu’il existe une nouvelle voie, sans extrêmes et sans système », écrit-il dans un communiqué de presse. L’ancien maire dans ce secteur (2008-2014) rejette la « large fusion des listes », qu’appellent de leurs vœux Martine Vassal et Renaud Muselier. « Il n’est pas question d’envisager la moindre alliance qui serait contre-nature. Au milieu de ce tourbillon politico-médiatique, ce dont ont besoin les Marseillais de notre secteur, et de notre ville, c’est d’un Maire sincère, responsable et à plein temps » (lire ici).  Au premier tour, 2673 électeurs se sont reportés sur cet ancien soutien de Jean-Claude Gaudin, autant de moins pour Julien Ravier, handicapé par ce maintien et menacé par la gauche par ailleurs.

Dans le secteur, les partenaires naturels restent les candidats d’Europe-Ecologie les Verts et le Printemps marseillais. L’écologiste Jean-Marc Signes plaidait pour une large union qui pourrait dépasser le PM, allant jusqu’aux marcheurs [Pascal Chamassian (LREM) est en dessous de la barre des 10%, ndlr], pour contrer le Rassemblement national, qui pourrait remporter ce secteur à la faveur d’une quadrangulaire, à l’instar du scénario qui avait porté Stéphane Ravier à la tête de la mairie du 13-14 en 2014. Au sein du Printemps marseillais, un désaccord assez vif opposerait Benoît Payan et Yannick Ohanessian sur l’intégration ou non de Pascal Chamassian. 13 conseillers municipaux sont à élire dans ce secteur.

Dans le 7e secteur (13-14) : Stéphane Ravier peut-il chuter ?

Le 7e secteur restera-t-il la citadelle imprenable du frontiste Stéphane Ravier ? Avec 33,49% des suffrages, le sénateur RN arrive largement en tête de ce premier tour (7719 voix), et fait même légèrement mieux qu’en 2014 avec 32,88%. Le candidat compte sur la mobilisation de son électorat au second tour, qui ne s’était pas rendu aux urnes le 15 mars dernier, en raison du climat sanitaire. Le parti estime entre 40 à 50 % de leurs électeurs qui ne sont pas allés voter lors du premier tour.

Le sénateur compte également sur une triangulaire qui lui serait plus favorable, face à David Galtier, candidat de Martine Vassal, arrivé en 2e position (18,22%) et au Printemps Marseillais qui rediscute sa position dans ce secteur. En effet, la liste du Printemps Marseillais, menée Jérémy Bacchi (et celle de Julien Rossi, pour Samia Ghali), avait décidé de se retirer pour faire barrage à l’extrême-droite. Une décision d’ailleurs saluée par Martine Vassal, et qui plaçait son candidat David Galtier (LR) arrivé troisième (18,22%), en position de favori pour barrer la route à Stéphane Ravier. Mais pour ce dernier, pour que le « Monsieur sécurité » de Martine Vassal l’emporte, il faudrait la mobilisation des voix de gauche, ce qui semble improbable. Reste que même s’il compte sur un retour aux urnes, Stéphane Ravier ne dispose pas d’autres réserves de voix.

Si la gauche réussit à faire une union au second tour associant le Printemps Marseillais, Unir et Marseille avant tout, pourrait-elle représenter une menace sérieuse au Rassemblement national ? D’autant plus que les 8,63% de Josepha Colin peuvent aussi peser dans la balance.

Dans ce secteur, 16 conseillers municipaux sont à élire.

Dans le 8e secteur (15-16) : Samia Ghali conservera-t-elle sa mairie ?

Enfin, dans ce dernier bastion marseillais de la gauche, la sénatrice Samia Ghali est arrivée en tête avec 25,84% des suffrages. Contrairement à 2014, la candidate à la mairie centrale s’est mise en retrait du Parti socialiste pour mener campagne sous le nom « Marseille avant tout ». Elle devance de 3 points la candidate du Rassemblement national Sophie Grech (22,17%). Samia Ghali semble donc bien placée pour conserver sa mairie.

Face au risque d’une victoire du parti d’extrême-droite, le candidat de Martine Vassal, le comédien Moussaa Maskri avait annoncé son retrait pour le second tour. « Faire barrage l’extrême droite doit demeurer une priorité absolue pour tous ceux qui s’engagent et sont responsables », justifiait-il dans un communiqué le 18 mars. Une question demeure : les électeurs de droite se déplaceront-ils pour soutenir une ex-socialiste ? La messe n’est pas encore dite.

Comme pour tous les secteurs de la cité phocéenne, les négociations se poursuivent entre le Printemps marseillais et la liste écologiste Debout Marseille. Resté très silencieux ces dernières semaines, le député Saïd Ahamada, candidat LREM dans ce secteur a appelé récemment à une alliance avec Samia Ghali et le Printemps Marseillais, jugeant que dans une triangulaire, le Rassemblement national pourrait s’imposer. Sauf que le dialogue est coupé depuis longtemps entre Samia Ghali et Jean-Marc Coppola, élu PCF et tête de liste du Printemps Marseillais.

A ce titre, Jean-Marc Coppola a décidé de se maintenir.

Samia Ghali n’a pas encore indiqué sa position, sur cette éventuelle alliance, et n’a par ailleurs, pas non plus répondu à l’appel du « pacte de raison », lancé par Renaud Muselier.

Dans ce secteur où 12 conseillers municipaux sont à élire, c’est une triangulaire qui se jouera donc entre Samia Ghali (ex-PS), Sophie Grech (RN) et l’élu communiste Jean-Marc Coppola (PM).


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