Créé en moins de trois semaines, le Collectif Boutiques MIF regroupe 20 boutiques multimarques indépendantes. Une initiative permettant de promouvoir l’artisanat français et son mode de consommation plus respectueux de l’environnement.
Le made in France fait son retour en force. Avec le confinement, nombreux sont les artisans du territoire qui ont dû répondre aux besoins de la population et qui ont, de ce fait, déjà entamé une transition vers le « monde d’après ». Les boutiques indépendantes spécialisées dans le made in France ont décidé d’unir leurs forces après deux mois d’arrêt de leurs activités.
Ce 11 mai symbolisait le retour de l’activité économique pour ces entreprises françaises. Une vingtaine d’entre-elles se sont jointes au Collectif Boutiques MIF. Créé en avril pour soutenir les artisans français, celui-ci promeut les savoir-faire locaux et l’aspect environnemental de la consommation de made in France.
Une prise de conscience due à la crise
Ensemble, ces boutiques distribuent plus de 300 marques de fabricants français. Dans la région, quatre boutiques s’y sont associées : CQFD à Avignon, L’Atelier français à Vence, Trésor Public à Nice et Chez Laurette à Marseille, gérée par Laure Traverso. « Ça a été très rapide, on a dû fermer nos boutiques du jour au lendemain, j’ai été contactée par l’une des boutiques pour que l’on se réunisse tous ensemble et l’idée est venue d’elle-même, raconte-t-elle. Ce collectif a pour visée de faire valoir le changement de comportement d’achat. Il fallait qu’on trouve une « solution », qu’on avance sur un projet commun pour faire face à la crise. On s’est dit que c’était le bon moment. C’est pourquoi nous avons beaucoup communiqué sur le projet, les internautes ont été nombreux à rejoindre notre compte Instagram notamment, qui compte déjà plus de 1500 abonnés ! »
Et en effet, comme Laure le rappelle, le made in France avait déjà de l’engouement auprès des consommateurs. Avec la crise, celui-ci s’est renforcé. « Cela a sûrement fait prendre conscience aux gens qu’il faut en venir à ça, on était dépendants des pays producteurs, par exemple avec les masques, ça a été très compliqué de se fournir. Il est important de revenir au local. On est capable de faire des choses en France alors pourquoi pas privilégier les professionnels nationaux ? »
Un appel à l’artisanat bienvenu dans cette période de déconfinement, alors que les boutiques françaises ont perdu 80% de leur chiffre d’affaires à cause de la crise. Prochaine étape : la création d’une association des boutiques du made in France ?