L’agence d’architecture marseillaise Atelier Perez Prado a dessiné le pavillon français pour l’exposition universelle 2020 à Dubaï. « Lumière, Lumières » est composé de tuiles photovoltaïques colorées représentant les Nymphéas de Monet. Elles produiront 80 % de l’énergie du bâtiment.
L’exposition universelle se tiendra à Dubaï (Émirats arabes unis ) du 20 octobre 2020 au 10 avril 2021. L’agence marseillaise d’architecture et d’urbanisme l’Atelier du Prado a conçu le pavillon Français pour la société COFREX (Compagnie Française des Expositions).
Baptisé « Lumière, Lumières », il portera la vision de la France à l’international pour ce rendez-vous planétaire industriel et culturel. Pour Erik Linquier, commissaire général du Pavillon France à Dubaï, « il est une vitrine de nos savoir-faire dans la transformation des villes et des territoires par le numérique. Il incarne une vision audacieuse, conquérante et innovante de la ville et des territoires connectés. Il célèbre le modèle français d’innovation qui concilie compétitivité et développement durable ».
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D’une hauteur de 20 mètres pour 55 mètres de large et 63 de profondeur, cet ouvrage « de lumière » offrira 1 800 m2 de façades. Au pied du bâtiment s’étendra un jardin à la française de 1 160 m2. « La façade sud et le toit sont un agrandissement des « Nymphéas » de Claude Monet. Chaque tuile représente un coup de pinceau de l’artiste », raconte Jean-luc Perez, l’architecte marseillais à la tête de l’agence.
Un bâtiment quasi-autonome en énergie
Et il ne s’agit pas de banales tuiles, mais de tuiles photovoltaïques designées et colorisées qui couvriront une surface de Recouvert de 2 700 m2. Le bâtiment produira ainsi 80 % de sa consommation énergétique, elle-même réduite au maximum par la conception et l’isolation de l’ouvrage.
« Le bâtiment lui-même est un grand auvent qui produit de l’ombre pour que les gens puissent s’abriter du soleil ardent de la région, dans le jardin arrosé par les eaux recyclées du pavillon », poursuit Jean-Luc Pérez. Il s’est appuyé sur les trois piliers du bio-climatisme : contrôler les apports solaires, proposer une enveloppe très isolante et étanche, et limiter au maximum le recours aux énergies fossiles.
« C’est parce que le développement durable est inscrit dans notre ADN que nous avons été retenus pour ce projet », explique l’architecte marseillais, qui travaille, sur les mêmes principes, à la rénovation de l’hôpital de la Timone.
Une expérience immersive et interactive
Si la déambulation dans le pavillon France devrait être en soi « un spectacle de lumière », le visiteur vivra une expérience immersive et sensorielle à l’intérieur du bâtiment, sur plus de 1 000 m2. L’exposition s’articule en trois zones « où se répondent sons, lumières, parfums et matières ».
Le premier espace, interactif avec le public, s’intitule « Immersion(s) ». L’ambiance lumineuse évolue en permanence en fonction de la présence du visiteur. Des centaines de sons produisent une atmosphère à part, qui contraste avec l’extérieur et accentue l’impression d’univers parallèle.
La seconde zone met en valeur les différentes facettes de la vision française de la mobilité. Baptisé « Perception(s) », l’espace de démonstration est entièrement modulable pour multiplier les scénarios : « projections circulaires, plateau unique ou organisations en modules destinés aux partenaires exposants. Des éléments sonores parcourent la salle, accompagnant le mouvement du public ».
Enfin, la salle « Réflexion(s) », « transporte le visiteur à travers des paysages français faits de traditions et d’innovations ».
