Précisément trois ans après un premier déplacement stratégique au Japon, une délégation de la Ville de Marseille part de nouveau à l’assaut du pays du Soleil-Levant, du 9 au 13 décembre. Dédiée au business, à l’innovation et aux relations institutionnelles, cette mission économique express a séduit une dizaine d’entreprises régionales bien décidées à conquérir de nouveaux marchés.

« Il est important de souligner que peu de Marseillais se rendent au Japon. Dans le même temps, beaucoup de Japonais regardent vers l’Afrique et Marseille est considérée comme une plateforme. Notre rôle est donc celui d’un facilitateur d’affaires et nos déplacements représentent d’extraordinaires opportunités pour les chefs d’entreprises qui nous accompagnent afin de partir à l’assaut d’un marché stratégique ». En quelques mots, l’adjoint au maire chargé des Relations internationales et la coopération Euro-méditerranéenne résume parfaitement l’objectif de la seconde mission économique de la Ville de Marseille au Japon depuis 2016, la septième à l’étranger cette année et la dix-septième à l’échelle internationale ces trente-six derniers mois. Autant de déplacements prospectifs destinés à promouvoir Marseille et ses filières d’excellence pour accroître l’attractivité territoriale et renforcer les entreprises locales dans leur développement à l’étranger.

Rares sont les pays au monde qui peuvent se targuer d’accueillir en l’espace de douze mois la Coupe du monde de rugby puis les Jeux Olympiques. En cherchant bien, il n’y a finalement que le Japon et la France qui partagent actuellement ce luxe. Le pays du Soleil Levant vient en effet d’organiser le rendez-vous planétaire de l’Ovalie et attirera tous les regards l’été prochain pour la quinzaine mondiale du sport. La France vivra cette situation en 2023 avec le rugby et en 2024 avec les JO.

, Marseille s’envole pour le Japon, Made in Marseille

Cette perspective est en conséquence idéale pour Marseille, ville hôte de matchs de rugby et des épreuves olympiques de voile, de trouver des points de convergence pour attirer des investisseurs, organiser des événements et développer des partenariats autour du tourisme, du maritime, de la santé, du numérique, de l’audiovisuel ou encore des industries créatives.

À Tokyo, Kobe puis Kyoto, cette dernière ville de 1,5 million d’habitants étant jumelle de Marseille depuis 58 ans, il sera donc question de relations institutionnelles au travers d’une rencontre avec l’ambassadeur de France ou d’échanges en mairies. Mais aussi d’actions de promotion du territoire, de networking avec la French Tech Japon ou encore d’échanges privilégiés avec les influenceurs et les investisseurs nippons.

Des chefs d’entreprises enthousiastes

Parmi la dizaine de chefs d’entreprises régionales qui accompagneront cette nouvelle mission, tous reconnaissent le bien-fondé de cette destination pour diverses raisons. « Parmi les vêtements que nous collectons dans nos 400 points répartis dans toute la région PACA, qui sont ensuite triés dans notre entrepôt de Vitrolles, nous avons des affaires vintage qui intéressent les Japonais. Nous nous déplaçons donc avec l’objectif de nouer des partenariats », explique par exemple Thomas Fraineux, le directeur général de l’entreprise d’insertion Provence TLC.

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« Notre visualisateur de la terre 4D et sa plateforme d’intégration de données, au croisement de la simulation, est un savoir-faire unique qui intéresse la Défense, la Sécurité civile, l’aéronautique, l’énergie… Comme nous avons été repérés par les Japonais dans le cadre d’actions qu’ils souhaitent mener en lien avec le changement climatique, nous nous déplacerons pour vendre notre produit phare dans la gestion des risques et des catastrophes », renseigne pour sa part Florent Lévêque, le directeur général de Vworld, une société basée à Fréjus.

Leader français en légumes secs, Illan Cherki, le Pdg de Ciacam, une entreprise de 40 salariés répartis entre Vitrolles et Merville (Nord), voit enfin dans cette mission de « belles opportunités pour exporter les pois chiches et lentilles devenus tendance ces dernières années ». Et d’ajouter que « ce dynamisme de la Ville de Marseille est important pour les entreprises qui ne sont ainsi plus cloîtrées ». De l’avantage de ces missions à l’international, somme toute.

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