La Métropole Aix-Marseille-Provence a été retenue par l’Ademe pour recevoir une aide de l’État afin d’étudier la mise en place d’une Zone à faibles émissions (ZFE). Un premier pas pour faire du centre de Marseille une zone de contrôle et de limitation de véhicules polluants.

L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) vient de désigner la Métropole Aix-Marseille-Provence parmi les 19 lauréats retenus par les services de l’État dans le cadre de l’appel à projets « Zones à faibles émissions (ZFE) ».

Une aide de 1,3 million d’euros est débloquée par l’État pour les collectivités retenues. Elle sera répartie entre elles pour accompagner le financement des études de pré-configurations de la ZFE.

En ce qui concerne la Métropole Aix-Marseille-Provence, il s’agit de financer une étude pour la mise en place d’une ZFE dans le centre-ville de Marseille. Une zone qui concentre la grande majorité des personnes exposées à une pollution chronique. Les études menées s’attacheront également à étudier les impacts à l’échelle de la métropole. Elles accorderont une attention particulière aux impacts sociaux des mesures de restriction de circulation. Pour rappel, la Métropole a signé un pacte d’engagement avec l’État, dans ce sens, le 8 octobre 2018.

« Je me félicite de cette décision qui va nous permettre de financer les études que nous avons engagées pour définir ce périmètre afin d’améliorer la qualité de l’air et apaiser la circulation dans le centre-ville de Marseille », a réagit Martine Vassal, la présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence.

Le centre-ville d’Aix-en-Provence prévoit lui-aussi de devenir une Zone à faible émissions à l’horizon 2020.

, L’État aide Marseille à devenir une Zone à faibles émissions (ZFE), Made in Marseille

Vous avez dit ZFE ?

La Suède a été le premier pays européen à expérimenter ce schéma en 1996. D’autres pays européens ont suivi comme l’Allemagne et le Royaume-Uni depuis 2008. En Allemagne, chaque année plusieurs villes inaugurent une nouvelle Zone à faibles émissions. Depuis 2016, la France connait l’instauration de ces premiers dispositifs à Paris et à Grenoble, et plusieurs grandes villes devraient également mettre en œuvre ce dispositif dans les prochaines années. Comme le rappelle l’Ademe, « 231 zones à faibles émissions (ZFE) existent en Europe dans 13 pays, dont 3 en France à Grenoble, Strasbourg et Paris. Ce nombre va continuer d’augmenter car, comme chaque année, de nouveaux projets de LEZ voient le jour à travers l’Europe. C’est le cas par exemple des villes de Gand (Belgique) au 1er janvier 2020 ou encore de Barcelone (Espagne) à l’horizon 2020. L’objectif principal est le même, quel que soit le pays : réduire la pollution atmosphérique par le renouvellement accéléré du parc automobile et donc la diminution des émissions polluantes issues du transport routier.»

Le principe de ces zones consiste à limiter l’accès d’un secteur défini aux véhicules les plus émetteurs de polluants atmosphériques pendant une période donnée, dans l’objectif d’améliorer la qualité de l’air et protéger la santé des populations.

Un dispositif actuellement à l’oeuvre en France sous l’appellation « zones à circulation restreinte » (ZCR). C’est le cas par exemple à Paris avec la vignette « Crit’Air ». Obligatoire sur les véhicules qui circulent dans la zone. Elle autorise leur circulation selon leurs émissions et la période.

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Bientôt des vignettes pour circuler à Marseille

C’est un système similaire qui est étudié à Marseille, alors que l’hypothèse d’un péage urbain pour réduire l’entrée de véhicules en ville a été écartée par le gouvernement.

Selon les études menées par l’Ademe, la mise en place d’une ZFE « n’a pas d’effet significatif sur le nombre de véhicules mais cela permet leur renouvellement par des véhicules plus récents moins émetteurs de particules et d’oxydes d’azote. Solution efficace pour réduire la pollution, elle doit s’inscrire dans le cadre de plans d’actions plus larges afin d’en favoriser la faisabilité sociale ».

Un « cadre de plans d’actions plus large », c’est justement ce que Martine Vassal met en avant en réaction à l’annonce de cette aide. À la tête du Département des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille-Provence, elle a regroupé une série de mesures dans un Agenda environnemental : « Ce plan d’un milliard d’euros sur cinq ans s’articule autour de quatre axes dont le principal est consacré à l’amélioration de la qualité de l’air ».

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Martine Vassal, présidente du Département des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille-Provence

Un commentaire

  1. Qu’ils appliquent ces restrictions a la CMA CGM en premier lieu… Leurs bateaux polluent plus que toutes les voitures de la ville réunies.

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