La mer méditerranée est polluée à 70% par des déchets plastiques. Pour tenter de remédier à la situation, la région Sud vient de lancer une campagne « Zéro plastique en Méditerranée ». Différentes associations vont mener tout l’été des opérations de sensibilisation pour inciter habitants et vacanciers aux bons gestes pour protéger la mer et la planète, à terre comme sur l’eau.
« Longtemps le plastique a été le nec plus ultra, mais il pose aujourd’hui de grands problèmes de gestion. Recycler ses plastiques c’est bien, éviter d’en produire c’est mieux », a souligné Richard Miron, conseiller régional et président de la commission biodiversité, développement durable, parcs naturel régionaux et mer. Des propos soulignés par la situation alarmante de la Méditerranée, où entre 1 000 et 3 000 tonnes de matières plastiques flottent à la surface.
C’est pourquoi, tout l’été, différentes campagnes de sensibilisation sont mises en place : « Inf’Eau Mer » et « Écogestes Méditerranée ». La première à terre et la seconde en mer. Objectifs : aller à la rencontre des habitants, des touristes et des plaisanciers pour, d’une part, les sensibiliser à la protection de l’environnement et de la biodiversité, et, d’autre part, leur rappeler les bons gestes à avoir.
Cet été, les campagnes #Infeaumer et #Ecogestes Méditerranée reviennent pour sensibiliser habitants, entreprises, touristes et collectivités sur la protection de la #mer et l’#environnement, la biodiversité et les déchets. Plus de 15000 personnes sont sensibilisées chaque année pic.twitter.com/MtkBerHpMF
— made in marseille (@MadeMarseille) 12 juillet 2018
Rappeler les bons gestes
Au cours d’une virée en bateau, vous croiserez peut-être sur votre chemin celui de la campagne Écogestes Méditerranée. Son équipe vous questionnera alors sur vos habitudes en mer : où est-ce que vous vous ancrez ? Avez-vous l’habitude de pêcher ? Disposez-vous d’une cuve à eaux noires (pour les eaux des toilettes et WC) ? Quels produits d’entretien utilisez-vous ?… Autant de questions sur des gestes courants à bord d’un bateau, mais qui doivent être réfléchis pour avoir le moins d’impact possible sur l’environnement.
En fonction des réponses des plaisanciers, l’équipe d’Écogestes Méditerranée rappelle alors les bons gestes à adopter. Certains sont d’ailleurs plutôt évidents : ne pas gaspiller de l’eau douce pour laver son bateau ou ne pas jeter son mégot par-dessus bord. D’autres sont, par contre, plus difficiles à mettre en place, comme par exemple ne pas donner à manger aux poissons. « Certains plaisanciers leur donnent du pain ou des chips, mais ce n’est pas bon car ça leur enlève leur instinct sauvage et ça les habitue à venir trop près des bateaux », explique l’équipe.
Les plaisanciers sensibilisés s’engagent ensuite sur la base du volontariat à améliorer au moins une de leurs habitudes. Des petits gestes qui, une fois multipliés par le nombre de plaisanciers qui fréquentent la mer chaque année, pèsent beaucoup plus lourds dans la balance. Retrouvez la liste complète des écogestes en cliquant ici.
Des stands sur les plages
En complément de la campagne Écogestes qui agit en mer, Inf’eau Mer œuvre elle sur terre. Et directement sur les plages d’une cinquantaine de communes de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur tout au long de l’été.
Des stands sont ainsi installés pour accueillir le public qui souhaite se renseigner sur le milieu marin et sur l’environnement. Là aussi les bons gestes sont rappelés et des cendriers de plage en aluminium sont distribués gratuitement. Chaque année, le dispositif, qui a été créé en 2001, touche 10 000 personnes.
Une des 100 initiatives du « Plan climat »
La campagne « Zéro plastique en Méditerranée » s’inscrit dans le Plan climat lancé par la région Sud et qui comprend une centaine d’initiatives en faveur de l’environnement. L’institution y consacre 20% de son budget d’investissement, soit un peu plus de 350 millions d’euros.
Aux côtés des actions de sensibilisation, la région a aussi décidé d’investir huit millions d’euros sur cinq ans dans un fonds de dépollution pour accompagner les porteurs de projets qui mettent en place des actions de lutte contre la pollution des déchets plastiques.
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Par Agathe Perrier
Il faut absolument que les gens admettent qu’ils ont un pouvoir, même petit, pour améliorer la situation. On ne peut pas accepter que tant d’animaux, oiseaux, poissons meurent étouffés par nos rejets de plastique ! CHACUN doit agir = réduire à défaut de pouvoir supprimer, notre utilisation du plastique.
On pourrait verbaliser les pollueurs et les producteurs d’emballages à outrance