Tribune Libre – Au cours des derniers mois, les centres sociaux associatifs des Bouches-du-Rhône se sont mobilisés contre la suppression des emplois aidés, la réduction des financements de la Politique de la ville, le désengagement de la Région PACA, la baisse des dotations aux collectivités. Mais pourtant, leurs craintes et inquiétudes ne sont pas ou peu entendues.
A la veille du Séminaire des financeurs de la Convention Cadre des centres sociaux prévu le 22 mai prochain, qui va réunir l’Etat, la CAF, la Région Paca, le Conseil départemental 13, la Métropole Aix-Marseille et les communes signataires, les centres sociaux des Bouches-du-Rhône se rassembleront vendredi 18 mai à 10h30 sous l’Ombrière du Vieux-Port (Marseille).
Conséquence de nos mobilisations, ce séminaire des financeurs répond à notre demande : discuter collectivement des missions et des moyens des centres sociaux dans un contexte tendu et incertain. Or, les acteurs de terrain et principaux concernés ne sont ni invités, ni représentés.
Loin de céder à l’affrontement et au conflit, les centres sociaux associatifs souhaitent être partie prenante des discussions qui concernent leur avenir et celles des habitant·e·s. Dans le département, la situation est alarmante ou potentiellement alarmante pour nombre d’entre eux. Et pourtant, ils continuent à remplir leurs missions qui relèvent du service public : crèche, centre aéré, accompagnement à l’emploi, insertion sociale et professionnelle, prévention auprès des jeunes, temps d’activités périscolaires, point d’appui aux étrangers, aide aux devoirs, écrivain public, aide administrative, accueil de permanences sociales, juridiques…
Les centres sociaux sont présents dans les territoires et mènent des projets avec tou·te·s les habitant·e·s. Ils créent du lien social, et restent, le plus souvent, les derniers remparts contre l’isolement de certains territoires et quartiers populaires et contre la précarisation des plus fragiles.