L’association Marseille Échecs est née en 2005 de la fusion de deux grands clubs d’échecs marseillais : l’Ecole Française d’Échecs et Réciproque-Échecs. Du 26 au 30 décembre prochain, l’association organise le 10e Festival international d’échecs à Marseille.
Nul doute que Marseille est une ville qui a la fibre sportive : il n’y a qu’à penser à l’OM ou au Cercle des Nageurs pour attiser la curiosité. Mais saviez-vous qu’elle abrite aussi le premier club d’échecs de France ? Fort de ses 439 licenciés, Marseille-Échecs naît en 2005 et enchaîne les bons résultats nationaux : champion de France 2011, vainqueur de la Coupe de France 2012 ou encore Vice-champion de France Jeunes 2014 par équipes. « Nous nous situons entre la démocratisation vulgarisatrice du jeu d’échecs et la formation d’une élite. Mais le plus important aussi, c’est de créer une famille passionnée avant de l’amener à haut niveau. On refuse les mercenaires ! », explique Yannick Gozzoli, le président.
Plusieurs événements sont organisés dans l’année par l’association. Plusieurs types de jeux sont proposées, avec différentes cadences. Il y a par exemple le « blitz », partie-éclair où la durée de réflexion par joueur et limitée à moins de 15 minutes. « Cela s’inscrit dans un souci de modernité, pour rendre le jeu plus accessible au grand public. Pour donner envie, il faut donner du spectacle, d’où l’évolution vers un rythme plus rapide », estime Yannick. Compter une réflexion en minutes semble dérisoire aux échecs, quand certaines parties à haut niveau peuvent durer jusqu’à 6 heures !
« Nous sommes l’OM du jeu d’échecs, à notre niveau »
Animés par leur passion et forts de leurs expériences de jeu, ce sont au total 26 salariés qui n’hésitent pas à se déplacer dans les écoles dans le cadre des activités périscolaires. Outre la patience et la rigueur qui lui sont traditionnellement associé, le jeu d’échecs permet aussi un épanouissement pour les enfants en les dotant d’une réflexion structurée et d’une maturité progressive. « Je comparerais les échecs à la littérature, dans sa notion d’invisible. Dans les échecs il faut aussi aller dans le sens caché des choses pour mieux les comprendre », explique Yannick Gozzoli. De plus, le jeu d’échec présente un aspect très ludique et possède une très bonne réputation, ce qui provoque un véritable intérêt de la part des joueurs. « Notre nombre de licenciés ne cesse d’augmenter. Je pense que d’ici la fin de l’année il aura été multiplier par quatre », estime le président de l’association.
Marseille-Échecs accueille jusqu’au 30 décembre le 10e festival international d’échecs, dans la salle Méditerranée de l’hôtel Mercure. Jusqu’à 140 participants du monde entier sont attendus. L’événement, gratuit, est ouvert au public. Des animateurs sont également présents sur place pour renseigner les curieux et initier les plus intrépides.
Yannick Gozzoli compte également sur le festival pour permettre au jeu de gagner en visibilité. « Les médias marseillais se fichent pas mal de ce sport à côté du foot ou de la nage, c’est vrai, qui viendrait voir des échecs ? Il n’y a pourtant pas que dans l’OM que l’on réussit à Marseille ! ».