À partir du 1er septembre 2018, le Pass Intégral, la carte de transport à tarif unique valable dans les 92 communes de la métropole Aix Marseille Provence, disposera de son tarif annuel. En s’engageant pour un an, les usagers payeront leur abonnement 68€ par mois, contre 73€ avec la tarification mensuelle.

Avec le Pass Intégral, les usagers peuvent utiliser à leur guise bus, métro, tramway, vélo, car, navette, navettes maritimes et même les TER de la SNCF. En somme, tous les modes de transports du territoire à savoir :

  • Les réseaux urbains de transports en commun de la métropole (RTM, Aix en Bus, Ciotabus, Gardanne en bus, les bus de la Côte Bleue, les bus de la Marcouline, les bus de l’Étang, les bus des Cigales, les bus des Collines, les lignes de l’Agglo, Libébus, Pertuis en bus et Ulysse),
  • Les autocars du réseau Cartreize,
  • Les autobus de Pays d’Aix Mobilité,
  • Les navettes aéroport,
  • Les TER,
  • Les navettes maritimes (Ferry Boat, Estaque, Point Rouge, Les Goudes, Navette Ulysse, Nauti’Bus)
  • Les parkings relais sur Marseille et Aix-en-Provence,
  • Les vélos en libre-service,
  • Les parcs à vélos gares TER et Pays d’Aix Mobilité.

Le réseau de transports du Pays d’Aubagne et de l’Étoile reste quant à lui gratuit, malgré le changement de collectivité et la création de ce Pass unique.

En incluant tous les modes de transport du territoire, l’objectif de la métropole est de convaincre les habitants de se déplacer en transports en commun et de les inciter à multiplier les modes de déplacement en se tournant aussi vers les mobilités alternatives comme le vélo.

Mise en service à la rentrée 2018

Dans un premier temps, le Pass Intégral a été mis en service au prix de 73€ par mois à recharger à chaque fois. Soit une économie mensuelle de presque 15€ pour les personnes qui voyagent entre Aix et Marseille et qui combinent plusieurs abonnements, ou encore de quasiment 35€ pour celles utilisant les transports entre Martigues et Aix.

« Le tarif a été choisi pour aider les populations et leur pouvoir d’achat », explique Jean-Pierre Serrus, vice-président de la métropole, délégué à la Mobilité, au Déplacement et au Transport. Pour comparaison, le Pass Navigo en Ile-de-France est à 75€ par mois.

À partir du 1er septembre 2018, le Pass Intégral fait l’objet d’un abonnement annuel mensualisé au prix de 68€, « représentant près d’un mois offert sur une année », met en avant la métropole. Il est disponible à l’abonnement dans huit boutique mobilité réparties sur le territoire (Marseille, Aix-en-Provence, Aubagne, La Ciotat, Vitrolles, Miramas, Martigues et Salon-de-Provence), dans toutes les gares SNCF et les distributeurs TER, dans les points de vente et dépositaires Cartreize et Pays d’Aix Mobilité, les guichets, distributeurs et dépositaires RTM ou encore sur les sites internet www.lepilote.com ou www.rtm.fr.

Dès la rentrée 2018, le Pass Intégral pourra aussi se charger sur la carte de transport unique de la métropole, baptisée « lacarte », qui viendra à terme remplacer les sept cartes de transport actuellement en service sur le territoire. Et dans un futur un peu plus lointain, il pourra même s’acheter et se charger directement via internet. « Demain la mobilité c’est apporter de l’information et du service aux Métropolitains grâce à un assistant à la mobilité qui sera le couplage entre un pass (une carte de transport) et un système de connexion au système d’information », confiait Jean-Pierre Serrus en décembre 2017.

, Pass Intégral – Un tarif annuel à 68€ par mois pour le Pass des transports de la métropole, Made in Marseille
Le Pass Intégral se charge pour le moment directement sur l’une de ces cartes de transport.

Autre nouveauté pour cette rentrée 2018 : l’harmonisation de la tarification des transports scolaires. Une tarification que la métropole considère comme « plus juste » et qui s’appuie désormais sur deux tarifs différents contre six auparavant.

Un Pass Intégral bientôt pour l’ensemble de la région Sud

La mise en place d’un titre de transport à tarification unique faisait partie des promesses de campagne de Christian Estrosi aux élections régionales de 2015. Remplacé depuis par Renaud Muselier à la présidence de la région Sud, ce dernier continue de faire du sujet l’une de ses priorités. « La mise en place du Pass Intégral sur le territoire d’Aix-Marseille-Provence est le premier acte de l’engagement de Christian Estrosi. Suivra la métropole de Nice en 2018 et celle de Toulon en 2019 », met en avant Renaud Muselier.

Par Agathe Perrier

3 commentaires

  1. Bonjour,

    Quand est-il pour les personnes ayant un abonnement annuel de septembre à septembre ?
    Pourrons-nous avoir droit à une conversion, pour ainsi obtenir l’acces à l’ensemble du reseau ?

    Merci d’avance.

    Jean.

  2. La Région « Sud » n’a aucune existence légale. C’est une marque commerciale. Le nom de cette région est toujours Provence Alpes Côte d’Azur, et cela a été récemment rappelé par le Préfet à M. Muselier qui n’a absolument pas la compétence pour décider d’un tel changement de nom tout seul.

    Je ne comprends pas pourquoi vous l’utilisez, considérant par ailleurs que ce nom est particulièrement absurde et humiliant, inféodant cette région millénaire à un simple point cardinal.

    1. En allant même plus loin dans votre réflexion, le simple nom de Provence-Alpes-Côte-d’Azur est absurde :
      Si la Provence recouvre une réalité historique, culturelle et linguistique, en revanche les Alpes ne sont qu’un massif montagneux, certes occupant une bonne partie du territoire régional, mais pas que, et dans tous les cas, ça n’a jamais désigné une entité administrative unique, le massif s’étendant sur pas moins de neuf états européens actuels (Allemagne, Autriche, Croatie, France, Italie, Lichtenstein, Monaco, Slovénie, Suisse).

      Quant à la Côte-d’Azur, c’est une appellation touristique sortie de l’imagination d’un écrivain bourguignon en goguette du côté d’Hyères au XIXe siècle (Stéphen Liegeard, ndlr) qui inspiré par la couleur de la mer à cet endroit, a décrété que la côte avait des reflets azur, expression depuis sortie de son contexte et désignant désormais une part du littoral provençal aux contours d’ailleurs assez flous, au point que les habitants et élus des Alpes-Maritimes se considèrent désormais comme les vrais azuréens, alors que la Côte-d’Azur n’a jamais été encore une fois une appellation administrative désignant un territoire défini.

      Dans tous les cas, c’est donc la seule Provence qui est le nom désignant cette portion du territoire français, historiquement de Valence à la Camargue et de cette même camargue à la frontière italienne, ses frontières naturelles étant l’Isère, les crêtes des massifs du Vercors, du Trièves et de l’Oisans au nord, du Dévoluy, de la Haute-Ubaye, du Mercantour et de la Haute-Roya à l’est, la Méditerranée au sud et a l’ouest le fleuve Rhône voire les Cévennes et la petite camargue, incluant a ce moment là les 2/3 sud du Gard, de langue et de culture provençale depuis plus de mille ans.

      Ça correspond peu ou prou au marquisat de Provence du Moyen-Âge, puis au comté et royaume de Provence ensuite, et aux comtés de Valentinois-Diois, Forcalquier, Sault, Embrun, ainsi que le Comtat Venaissin, le comté de Nice (qui n’était qu’une appellation administrative du Saint-Empire puis du Piémont-Sardaigne et non pas un vrai comté au sens monarchique, la région s’étant d’abord appelée terres neuves de Provence lors de leur prise de contrôle par les piémontais) et les états du Pape, plus le royaume d’Arles dont Nîmes et sa région faisaient partie.

      Toutes ces appellations artificielles ont pour seul but d’effacer la mémoire collective, institutionnaliser la prise de contrôle du territoire directement par Paris et éviter un éventuel réveil de la conscience collective, donc de la revendication par les Provençaux d’une identité commune, d’une langue commune, de traditions et de coutumes communes, distinctes des autres régions de France, et menant à la réclamation éventuelle d’une autonomie légitime motivée par ces arguments, car non définitivement, la Provence n’est pas une région ordinaire de France, c’est un pays, un royaume, au départ librement associé à la France par mariage de têtes couronnées, qui peu a peu s’est vu privé de son autonomie, surtout depuis la révolution française et la volonté des jacobins d’unifier le territoire coûte que coûte selon les directives arbitrairement prises à Paris sans aucune concertation avec les habitants du coin.

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