Avec une nouvelle Loi sur les investissements entrée en vigueur le 1er avril 2017 en Tunisie, le pays lance une opération séduction en plein cœur des Bouches-du-Rhône, à Marseille.
Simplification du code des investissements, davantage de transparence… La relance de l’économie tunisienne passe aussi par les investissements directs étrangers (IDE), pourtant, les entreprises des Bouches-du-Rhône semblent être les grandes absentes outre-Méditerranée.
Après avoir vécu différents attentats dont celui très marquant de Sousse, le 26 juin 2015 et après avoir subi de plein fouet la Révolution du Printemps arabe, la Tunisie commence à retrouver les prémices d’une économie prometteuse. « La Tunisie a vécu 6 ans de Révolution et a mis 3 années à réécrire complètement sa Constitution. Pendant ce temps, le pays a un peu mis de côté le reste », et le reste c’est entre autre l’économie nationale, explique Zohra Driss, Parlementaire et co-présidente du conseil des chefs d’entreprises Tunisie-France.
Pour relancer l’économie tunisienne, une délégation s’est déplacée à Marseille, début avril 2017 à la Villa Méditerranée à la rencontre des chefs d’entreprises de la Cité Phocéenne. L’objectif de cette venue est de faire connaître ce nouveau code de l’investissement, en vigueur de l’autre côté de la Méditerranée.
Qu’est-ce que le nouveau code des investissements tunisien ?
Il y a des opportunités en Tunisie, et la délégation veut le faire savoir. Tout d’abord, la Parlementaire Zohra Driss, tient à prouver que le code des investissements tunisien a été simplifié, passant de 75 à 25 articles environ.
L’objectif de la délégation est de mieux expliquer aux Français et notamment aux Marseillais les avancées de la Tunisie. Hatem Essoussi, Directeur de l’Agence de Promotion de l’Investissement Extérieur (FIPA), résume : « Ce nouveau code des investissements introduit plus de souplesse et une meilleure gouvernance des investissements. Aussi, et c’est tout nouveau, il garantit une parfaite égalité entre les investisseurs étrangers en Tunisie et les investisseurs tunisiens ».
En fait, cette loi vient remplacer l’ancien code des investissements en Tunisie qui datait de 1993. En extension à cette nouvelle législation, le gouvernement tunisien mettra en vigueur, dans quelques semaines, une loi d’urgence permettant d’ouvrir la voie aux grands projets, ceux jugés comme les plus importants et ainsi leur donner un coup d’accélérateur, car « quand c’est trop lent, les entreprises fuient ».
Quelles perspectives pour la Tunisie ?
Malgré les épreuves que la Tunisie a dû affronter ces dernières années, certaines entreprises françaises sont restées outre-Méditerranée, et même, « elles ont réinvesti et se sont développées », déclare Zohra Driss.
Aujourd’hui, la priorité de la Tunisie, par le vote de ce nouveau code des investissements, est de faciliter l’installation des entreprises sur son territoire et notamment de faciliter les investissements étrangers supérieurs à 20 millions d’euros.
Zohra Driss déplore l’image « stigmatisante que les médias ont véhiculé, d’événements très ponctuels » en Tunisie, se félicitant que le pays est aujourd’hui « pas moins sécurisé que d’autres pays d’Europe ». La relance de l’économie tunisienne passera forcément par une dynamique touristique. En 2017, le pays souhaite enregistrer 30% de tourisme. En Tunisie, le secteur du tourisme représente environ « 7 à 8% du PIB », d’où son importance pour le pays selon la délégation.
Pour 2017, la Tunisie espère enregistrer un taux de croissance de 2,5% et même 4% d’ici à 2020. À titre de comparaison, pendant les 10 années précédant la Révolution, la croissance annuelle du pays avoisinait parfois plus de 5,5%. Entre 2011 et 2015, le pays totalisait 80 milliards de dinars d’investissement, soit un peu plus de 32 milliards d’euros. Dans son plan stratégique 2016-2020, la Tunisie espère atteindre 120 milliards de dinars, soit plus de 49 milliards d’euros d’investissements. En 2016, « 1395 entreprises françaises ont investi en Tunisie » et « 2759 emplois ont été créés par des entreprises françaises » affirme le Directeur de la FIPA Tunisie.
L’économie de la Tunisie repose sur trois secteurs principaux : le tourisme, l’agriculture qui dépend d’ailleurs beaucoup de la pluviométrie qui est « correcte » dans le Nord du pays mais peu présente dans le Sud selon Zohra Driss, et enfin, le secteur industriel. Toutefois, elle précise qu’il y a un gros potentiel en Tunisie dans les secteurs du transport et du digital.
Pourquoi Marseille et les Bouches-du-Rhône ?
La Tunisie entretient des liens assez proches avec la France depuis déjà très longtemps. Les deux pays, tous deux situés sur les rives de la Méditerranée, ont une « histoire en commun » et notamment, les marseillais ont la « même culture, la même langue et connaissent parfaitement bien les codes de la Tunisie », c’est ce sur quoi l’ensemble de la délégation insiste.
Selon Habib Gaïda, Directeur Général de la Chambre Tuniso-Française de Commerce et d’Industrie (CTFCI), les entreprises de la Région Rhône-Alpes seraient beaucoup plus présentes et donc investiraient beaucoup plus en Tunisie que les entreprises de la Région PACA. Pour lui, le tissu industriel en Rhône-Alpes est plus important et de ce fait, il y aurait « trois fois plus d’entreprises de la Région Rhône-Alpes implantées en Tunisie », notamment dans les secteurs de l’automobile, du textile, du numérique, des composants électroniques et des pièces techniques en plastique.
Toutefois, ces affirmations seraient à nuancer et à relayer au rang d’estimations car, « il n’existe pas encore de chiffres détaillés département par département ou région par région, en tout cas pas tout de suite », conteste Hatem Essoussi, Directeur l’agence tunisienne FIPA.
Ce qui est sûr, pour la délégation, c’est que le marché tunisien est trop méconnu de la part des entreprises marseillaises et que cela expliquerait le manque d’investissement des sociétés de la Région PACA en Tunisie. Pourtant, la délégation insiste « Marseille est la porte d’entrée pour toucher le marché des pays du Nord de l’Europe ».
Les BOUCHES DU RHÔNE sont bien représentés au niveau investissements vers LA Tunisie. En effet, il y a des entreprises de notre région qui investissent dans différents domaine.
C’est pour cette raison qu’au mois de Juin 2016 à été créée la Préfiguration de la Chambre de Commerce Franco Tunisienne dont le siège national est à Marseille.
L’objectif est d’aider ces entreprises à se développer tout en créant un partenariat économique avec des entreprises tunisiennes. Abdelkrim ABOUR -Président de la PCCFT.
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