Fédérer les professionnels de la mer, valoriser à la fois la pêche et la protection de l’environnement, développer les éoliennes flottantes en mer ou encore lutter contre l’érosion des plages… Voici les quelques grands chantiers qui attendent la nouvelle Assemblée maritime pour la croissance régionale et l’environnement (Amcre), pilotée par Maud Fontenoy, vice-présidente de la région PACA, en charge du Développement durable, de l’Energie et de de la Mer.
Avec un nom pareil, l’Amcre a flairé le bon coup de marketing. En effet, cette structure succède à celle que pilotaient les socialistes pendant la mandature de Michel Vauzelle, le « Conseil consultatif de la mer » qui avait été mis en place en 2012. Une structure que voulait moderniser le président régional Christian Estrosi dès son arrivé fin 2015.
L’Amcre a un objectif : fédérer les professionnels de la mer, quels qu’ils soient et faire ressortir des projets pour améliorer la prise en compte du littoral et de la mer dans les politiques publiques. Elle est composée de 119 membres représentant diverses métiers : les métiers socio-professionnels, les institutions, les chercheurs et enseignants et les gestionnaires de territoires côtiers accompagnés par les associations.
La France, 2e puissance maritime mondiale
Maud Fontenoy a tenu à rappeler en préambule de l’assemblée plénière, les atouts maritimes de la France « Avec ses 4 façades maritimes exceptionnelles et son linéaire côtier le plus long d’Europe, la France est une grande nation maritime […] Le secteur génère 69 milliards d’euros de valeur de production et 300 000 emplois directs, sans compter l’industrie portuaire et le tourisme ». Avant de fustiger les mauvais résultats dans ce domaine « la flotte de commerce est passée de la 4ème place à la 29ème en à peine 30 ans ». La Région PACA, quant à elle, compte le 1er port de France situé à Marseille et le 1er port militaire, à Toulon. Un potentiel non négligeable.
Le rôle de l’AMCRE
C’est dans une optique de protection de la Mer au sens le plus large, que s’inscrit cette Assemblée Maritime pour la Croissance Régionale et l’Environnement. Elle présente deux rôles majeurs, détaillés par Maud Fontenoy : le premier sera de défendre toute la place de la Méditerranée et de la Région PACA dans les enjeux nationaux et le second, sera de construire un laboratoire d’idées et une nouvelle politique pour la croissance bleue. « L’AMCRE sera ce lieu de réflexion, de débats et de propositions concrètes notamment autour des enjeux littoraux », poursuit-elle. L’Assemblée sera composée de 4 commissions : génie écologique côtier, pêche et aquaculture, sensibilisation des publics et énergies marines.
La Mer : ouverture sur le monde, pêche et énergies renouvelables
La Méditerranée, bordant toute la Région PACA, doit être considérée comme un lieu de « coopérations et d’échanges entre nos différents pays et régions », et « je veux aussi que nous défendions une pêche responsable et de haute qualité » a expliqué l’élue. C’est en abordant la question de la pêche que Maud Fontenoy poursuit son discours. On recense « 1300 pêcheurs en PACA et 3 500 personnes en vivent indirectement dans les secteurs de l’entretien des navires et la commercialisation des produits ».
Et comme un clin d’œil au forum mondial de l’éolien offshore flottant qui a eu lieu au Parc Chanot à Marseille il y a une semaine, la Vice-Présidente rappelle que « la Mer est une source d’énergies renouvelables », en citant notamment la thalassothermie, la biomasse ou encore les éoliennes flottantes dont le projet de ferme pilote Provence Grand Large, au large de Fos-sur-Mer.
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