En pleine croissance, la start-up Prozon cherche de nouveaux locaux de 2 000 m2 dans le centre-ville de Marseille. Le fondateur annonce vouloir s’attaquer au marché européen du matériel des professionnels d’ici 2028.

Au 9 rue Gyptis (6e), la start-up Prozon, surnommée « le Amazon des professionnels », lancée en 2021 seulement, est déjà installée dans des locaux impressionnants. Tout est digne d’une entreprise bien installée : petit salon à l’entrée, grands open-space, et jardin verdoyant que laissent entrevoir les grandes baies vitrées.

Mais il faut désormais pousser les murs des bureaux de 350 m2. « On cherche activement des locaux de 2000 m2 dans l’hypercentre de Marseille à moins de cinq minutes à pieds d’une station de métro pour tenir au moins trois ans », assure le fondateur qui « double le chiffre d’affaires » chaque année.

En 2023, la start-up est déjà rentable avec 10 millions d’euros de chiffre d’affaires. Elle devrait donc avoisiner les 40 millions d’euros de recettes pour la fin de l’année avec 70 salariés, dont une équipe tech, catalogue et surtout « un service après-vente de qualité » avec une quinzaine de personnes.

Mais le fondateur tient pourtant à rester discret sur les chiffres et son identité. « J’ai eu beaucoup de regards qui se sont tournés vers moi d’un coup, ça a été très difficile à gérer », raconte l’entrepreneur qui souhaite désormais pratiquer l’adage bien connu : « Pour vivre heureux, vivons cachés ».

100 000 références pour les pro

Sur le site de Prozon, on trouve aujourd’hui 100 000 références de matériel très spécifique pour les professionnels comme un city stade, des barrières de sécurité, panneaux de signalisation ou une charrue. Mais aussi pour les collectivités comme des abri bus, des urnes électorales ou des tableaux d’école.

Les produits, 85% sourcés en France et 15% en Europe, sont entreposés dans un immense hangar à Valence. Leur valeur ajoutée ? Une description détaillée pour un produit normé. C’est-à-dire qu’il correspond aux normes françaises et européennes environnementales, de sécurité et autres.

Ces règles font les affaires de la jeune pousse. Car pour acheter du matériel, les mairies doivent passer par des centrales d’achats comme l’UGAP « bien plus chères que dans le commerce », explique la maire de Pontoise, dans un article de BFM TV. L’élue s’offusque des prix alors que les Villes doivent rationaliser leurs dépenses.

Prozon, Prozon, le « Amazon des professionnels » veut accélérer à Marseille et rayonner en Europe, Made in Marseille
Le jardin des bureaux actuels de Prozon

La barre des 100 millions d’ici trois ans ?

Le fondateur de Prozon admet aussi de son côté que ces centrales d’achats sont « deux, trois, voire quatre fois plus chères » que sa plateforme digitale. Sa compétitivité est donc un atout qu’il souhaite conserver tout en continuant de miser sur la qualité des produits.

Petit génie des sites internet, il a développé celui de l’entreprise MySignalisation en 2019 dans l’Oise avant de racheter la société à 100% deux ans plus tard. C’est cette société qu’il a ensuite renommée Prozon pour « Zone des Pro ». Il aime cette formule : « les am-ateurs pour Am-azon et les pro-fessionnel pour Pro-zon ».

Prozon souhaite rayonner au niveau européen d’ici quelques années. L’entreprise ne s’interdira pas de créer des filiales en Europe « lorsqu’on aura passé la barre des 100 millions d’euros de chiffre d’affaires », assure le dirigeant. S’il suit la trajectoire annoncée, ces résultats devraient être atteints entre 2027 et 2028.

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