Des vélos cargos aux voiturettes électriques, les « véhicules intermédiaires » vont se multiplier à Marseille. L’Europe donne une enveloppe de 1,2 million d’euros au territoire pour développer la mobilité décarbonée dans les quartiers périurbains.

Les agents de la Ville de Marseille vont bientôt circuler en véhicules alternatifs à la voiture. C’est ce qu’assure Marie Batoux, adjointe au maire en charge de la mobilité. À partir de 2026, « nous allons déployer une cinquantaine de vélos-cargos et une dizaine de véhicules intermédiaires, de type voiturette électrique, pour les personnels de la Ville ».

Véhicule intermédiaire ? Comprenez : entre le vélo et la voiture. Dans cet intervalle, se développe une grande panoplie de véhicules actifs ou passifs, pour la plupart électriques et légers (moins de 600 kg). Les Marseillais en avaient découvert plusieurs spécimens à l’occasion des Lundis de la transition en novembre dernier.

Vélos cargos de grande capacité, tricycles augmentés, vélo-bus, mini-fourgonnettes électriques, à pédales ou non. « Mais aussi des rosalies de nouvelle génération qui peuvent servir au ramassage scolaire », note l’adjoint à la transition écologique, Sébastien Barles.

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Crédit : Nature Peinture

Des alternatives écolos pour les zones périurbaines

Bien moins chers à l’achat et à l’usage, mais surtout jusqu’à 10 fois moins polluants à construire et à utiliser, ils offrent une alternative aux voitures et fourgonnettes pour des trajets de courte ou moyenne distance. En particulier vers les zones périurbaines, les quartiers excentrés, parfois mal desservis à Marseille.

C’est tout l’enjeu du programme européen « PériAsty », doté de près de 10 millions d’euros. Il vise à expérimenter et développer la mobilité décarbonée en milieu périurbain. Six acteurs du territoire de Marseille réunis en consortium ont reçu une aide de 1,2 million d’euros de l’Europe.

La Ville dispose ainsi d’une enveloppe de 250 000 euros pour déployer un parc de véhicules intermédiaires pour ses agents. « Ça concerne par exemple les employés de maintenance informatique qui circulent d’écoles en écoles. Ou les agents des parcs et jardins, décrit Sébastien Barles. Mais l’aide concerne surtout le recrutement d’un chargé de mission pour repenser globalement la mobilité des personnels municipaux ».

Trottinettes et autopartage pour les quartiers Nord et Est

De leurs côtés, des opérateurs privés de mobilité alternative ont également eu leur part du gâteau. Avec 200 000 euros chacun, Lime et Voi vont étendre les stations de trottinettes électriques vers les quartiers excentrés du Nord et de l’Est de Marseille. Tout comme la société d’autopartage Citiz dotée d’une aide de 150 000 euros.

La plateforme Wimoov, qui travaille sur la mobilité des plus précaires, reçoit quant à elle 350 000 euros pour intensifier son action envers les populations périurbaines. Enfin, l’agence d’urbanisme du territoire, l’Agam, a reçu 50 000 euros pour piloter une étude sur cette question à l’échelle métropolitaine.

Cette grande phase d’expérimentation doit entrer en action début 2026. Et aboutir dans les années suivantes à une véritable offre de mobilité décarbonée sur le territoire.

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