Pour retrouver le chemin de la croissance des petites et moyennes entreprises locales, Alain Gargani, président du syndicat patronal CPME Sud, plaide pour une stabilité politique urgente, un effort des banques et un abaissement des charges.

Après la démission prévisible du Premier ministre François Bayrou ce 9 septembre, les entreprises demeurent dans le flou. « Quatre premiers ministres en deux ans ! », rappelle Alain Gargani, président de la confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) Sud, lors de sa conférence de presse annuelle le même jour.

Cette instabilité politique participe à enliser l’économie nationale selon le représentant régional du « plus grand syndicat patronal de France » qui rassemble 365 000 TPE-PME, dont 70 000 en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Alain Gargani demande ainsi une réponse rapide avec « un gouvernement pour demain » qui soit « pro entreprise ». Ce dernier attend ainsi de l’État qu’il fasse des économies sans augmenter les impôts des sociétés, tout en abaissant les normes qui, pour lui, plombent certains métiers, citant en référence les poissonniers et les pêcheurs.

« On va avoir besoin des banquiers »

À l’échelle locale, malgré des indicateurs positifs en juin dernier, le chef d’entreprise se dit inquiet. L’Ordre des experts-comptables vient notamment de dévoiler son baromètre des TPE-PME indiquant une baisse de 2,8% de l’activité économique avec les secteurs du bâtiment et de la restauration toujours en difficulté.

Car le principal défi des petites et moyennes entreprises reste la trésorerie. « On n’a plus de réserve et les délais de paiement augmentent », note Alain Gargani. Ce manque de fonds disponibles entraîne ainsi directement une baisse de l’investissement des entreprises.

« C’est un sujet dont on parle peu, mais il faut revoir la relation avec les banques. Les banquiers restent sur des critères trop stricts qui vont accélérer la casse. On va avoir besoin d’eux pour nous aider », plaide le représentant des patrons.

Diminuer les charges des entreprises

Alain Gargani continue également de revendiquer une baisse des charges comme la défiscalisation des heures supplémentaires qui pourraient « permettre d’augmenter les salaires » ou encore de revoir l’impôt sur les sociétés en fonction de la taille de l’entreprise.

Il affirme encore s’opposer « à toutes les taxes », notamment le versement mobilité régional (VMR), contribution des entreprises pour le développement des transports régionaux, effectif depuis le 1er juillet pour toutes les entreprises de plus de 11 salariés.

Toutefois, des négociations avec la Région Sud avaient abouti à une plateforme « satisfait ou remboursé » si moins de 80% des trains étaient maintenus ou à l’heure dans l’année. Ainsi que la baisse de 20% du prix des abonnements TER ZOU! pour les salariés.

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