Le Grand port maritime de Marseille-Fos va revoir sa copie sur l’appel à projets du terminal de petite croisière de luxe sur le J4. Ses dirigeants entendent monter au capital de la structure lauréate pour rassurer les candidats.

C’était une annonce du Grand port maritime de Marseille-Fos (GPMM) lors de ses vœux en janvier 2022 : le lancement d’un appel à projets pour construire une nouvelle gare maritime dédiée à la petite croisière de luxe sur le J4, en face du Mucem.

La compagnie marseillaise Ponant, et les armateurs américains Viking Cruises et RCL Cruises, avaient candidaté courant 2023. Le consortium devait réaliser plus de 2,5 millions d’euros d’investissement sur 20 000 à 25 000 m2 de terre-plein, bordés de deux quais de plus de 200 mètres.

Mais le groupement a jeté l’éponge début décembre 2024 remettant les compteurs à zéro. Selon Le Marin, les investisseurs américains se seraient retirés, empêchant Ponant d’assumer seul de tels montants.

J4, Sur le J4, le port revoit son projet de petite croisière de luxe pour rassurer les candidats, Made in Marseille
Hervé Martel et Christophe Castaner

Partager les risques entre le port et les acteurs

« Nous allons relancer la procédure en 2025, assure Rémi Costantino, directeur général adjoint du port. On essaie de bien caler le montage juridique et la place que le port prendrait dans le projet ».

Le GPMM souhaite (re)donner « confiance aux acteurs » en partageant les risques. Ce dernier envisage ainsi une prise de participation dans la future structure lauréate. « Montrer qu’on a les pieds dedans », image l’ancien secrétaire général d’Euroméditerranée.

L’appel à projets ne s’adressera « pas forcément aux mêmes acteurs », ajoute Rémi Costantino. Et de préciser : « C’était un consortium d’armateurs. On réfléchit plutôt à une approche de tourisme, voire immobilière… L’idée est de montrer qu’on a une ouverture ».

Plus de 100 escales par an sur le J4

Cependant, le nombre d’escales attendues sur le J4 sera du même acabit. Près de 40 par an les deux premières années, 80 escales les deux années suivantes, pour obtenir un rythme de croisière de 100 escales minimum à partir de la cinquième année d’exploitation.

Cet objectif ne semble pas être inatteignable, étant donné que, même sans infrastructures, 90 escales sont programmées pour 2025.

Livraison fin 2026

Réécrire l’appel à projets repousse, de fait, le calendrier des opérations au moins d’une année, estime le port. Si le projet devait sortir de terre en 2025, ce terminal de croisière de luxe ne verra pas le jour avant fin 2026.

Un peu plus haut, vers le nord, le chantier de transformation du hangar du J1 aura certainement commencé. Ce dernier, revu lui aussi par l’Adim Sud Est, filiale de Vinci immobilier, pour concrétiser son nouveau projet de coworking, restaurant, et espace culturel lié à la mer.

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