La nouvelle Cité scolaire internationale de Marseille, baptisée Jacques-Chirac, a été inaugurée en grande pompe. Un établissement d’excellence à 100 millions d’euros que veulent occuper les élèves de l’école du parc Bellevue, en travaux durant trois ans.
Certes, quelque 660 élèves ont déjà fait leur rentrée en septembre dans la flambant neuve Cité scolaire internationale de Marseille, baptisée Jacques-Chirac, dans le quartier d’Arenc (3e). Mais c’est ce mercredi 20 novembre que les institutionnels ont décidé de couper le ruban et dévoiler diverses plaques lors d’une inauguration officielle en très grande pompe.
Et ce, en présence de la fille de l’ancien président de la République, Claude Chirac, présidente de la fondation Claude Pompidou. Pour l’accompagner dans une visite complète, des dizaines d’élus locaux, de représentants de l’État et des administrations étaient présents.
Il faut dire qu’environ 100 millions d’euros d’argent public ont été investis pour réaliser cet établissement d’excellence, environnementale comme éducative. Ici, de l’élémentaire au lycée, l’ensemble des enseignements seront de type « section internationale ». À savoir une approche bilingue des cursus autour de cinq langues : l’allemand, l’anglais, l’arabe, le chinois et l’espagnol. La structure doit, à terme, accueillir environ 2 200 élèves.
🔴 Ça y est, la Cité scolaire internationale « Jacques Chirac » a été officiellement inaugurée dans le quartier d’Arenc à Marseille. Elle accueille d’ores et déjà 660 élèves. pic.twitter.com/YfTZydmXXx
— Made in Marseille (@MadeMarseille) November 20, 2024
Une éducation « autour des notions d’ouverture, de partage et de respect »
« Avec la Cité scolaire internationale Jacques-Chirac, la Région Sud devient la championne de France en offre scolaire internationale », vante Renaud Muselier, président du conseil régional. « Les élèves construiront leur avenir autour des notions d’ouverture, de partage et de respect ».
De son côté, le maire de Marseille Benoît Payan, responsable des classes primaires, se réjouit d’une nouvelle « école élémentaire d’excellence ancrée dans un quartier populaire et vivant ». L’élu a rappelé qu’elle résonne avec la ville, « grande capitale de la Méditerranée qui rayonne sur le monde. Fière de son identité plurielle ».
Pour Martine Vassal, présidente du Département et de la Métropole, le nouvel établissement d’excellence « s’érige désormais en véritable fleuron de l’enseignement à Marseille et en Provence. Un symbole de réussite et d’ouverture sur le monde ».
Une excellence également dans le bâtiment
La visite, ponctuée de spectacles et de démonstrations des élèves, était l’occasion de découvrir les 26 000 m2 d’équipements pédagogiques dernier cri, sur 8 étages, sortis en près de trois ans de chantier.
Les architectes Roland Carta et Rudy Ricciotti ont dessiné l’édifice, et orné les façades de l’établissement de « dentelles » en béton fibré.
Les espaces se déploient en restanques, et la végétalisation prend place un peu partout, notamment sur les toits. Matériaux biosourcés, recyclés, béton bas carbone, thalassothermie… le constructeur Bouygues Bâtiment Sud-Est s’enorgueillit des qualités environnementales du projet avec le label HQE niveau « excellent ».
En travaux, l’école du parc Bellevue veut s’installer à la Cité scolaire
L’inauguration s’est faite au son des tambours et d’une manifestation d’élèves, de leurs parents et de leurs professeurs. Ceux de l’école du parc Bellevue, située à quelques encablures. Elle va entrer en travaux en janvier pour une grande rénovation durant trois ans.
Or, aucune solution de repli ne leur est proposée durant le chantier. Alors que la Cité scolaire internationale doit remplir ses classes progressivement durant des années, elle n’est aujourd’hui que partiellement occupée. C’est pourquoi la communauté éducative et les parents d’élèves de Bellevue souhaitent profiter des salles vacantes.
« L’équivalent de 6 salles de 60m² permettrait de répondre à leur demande », assure la mairie dans un courrier adressé au recteur pour appuyer leur demande. Ce dernier devrait répondre à leur demande, favorablement ou non, dans les prochaines semaines.
