La Ville lance le label « Fabriqué à Marseille ». Destiné aux industriels comme aux artisans, il vise autant à certifier la provenance des produits phares qu’à valoriser de nouvelles filières locales.

C’est un serpent de mer pour la cité phocéenne que la presse chronique depuis des années. Malgré ses allures artisanales, le savon de Marseille… n’est pas souvent fabriqué à Marseille. C’est ce que rappelait dernièrement Le Figaro.

Les savonniers traditionnels font face à une concurrence déloyale, industrielle et délocalisée. Car malgré son nom, le petit cube ne bénéficie d’aucune indication géographique protégée. La mairie entend faire bouger un peu les lignes en lançant le label « Fabriqué à Marseille ».

C’est ce qu’indique l’appel à manifestation d’intérêt que la municipalité a publié. « Pour une capitale économique créatrice d’emplois, la Ville de Marseille souhaite mettre en valeur et promouvoir la diversité et la richesse des productions artisanales et industrielles marseillaises. Et faire rayonner les savoir-faire de son territoire ».

« Un outil de visibilité et de reconnaissance »

En effet, parmi les nombreux produits phare du territoire, comme le pastis et le savon, combien sont réellement fabriqués dans la cité phocéenne ? Inversement, la deuxième ville de France regorge de créateurs, artisans, entrepreneurs de talent et innovants. Leurs produits mériteraient de plus rayonner.

« La démarche ‘Fabriqué à Marseille’ constitue un outil de visibilité et de reconnaissance des productions du territoire », argue la Ville. Elle vise à labelliser « des produits ou gammes de produits, artisanaux et industriels, fabriqués localement ».

Mais aussi « des lieux partagés de production qui soutiennent le développement de la fabrication artisanale et industrielle sur le territoire marseillais ». On pourrait par exemple citer la manufacture collective et solidaire ICI Marseille, sorte de fablab géant au nord de la ville.

Les candidatures sont ouvertes pour les créateurs locaux

Ce nouveau label permettra donc de faire une distinction de qualité et d’origine géographique du produit. Un nouvel outil de sélection pour les consommateurs.

Il certifiera « le caractère local du processus de fabrication ou de transformation. Et un savoir-faire qualitatif qui intègre les enjeux sociaux et environnementaux ».

Mais pour Laurent Lhardit, adjoint municipal à l’économie, « il s’agit aussi de relocalisation des activités de production. Un enjeu important à Marseille comme en France. Ce label n’est que la première étape d’une stratégie plus générale que nous allons déployer prochainement ». 

Pour l’heure, les artisans et industriels marseillais qui prétendent à obtenir le nouveau macaron « Fabriqué à Marseille » ont jusqu’au 9 décembre pour candidater ici.

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