Le conseil municipal vient de voter officiellement le jumelage entre Marseille et Naples. Les deux villes doivent renforcer leur coopération sur des défis communs, comme le tourisme de masse ou le climat.
Marseille et Naples. On rappelle souvent les similitudes entre ces deux cités à la forte identité. Parfois peu glorieuses, concernant la propreté ou la criminalité. Parfois plus séduisantes, pour ces deux villes-port au rayonnement économique régional, ouvertes sur la Méditerranée, où la pizza règne, comme la passion footballistique.
« Elles partagent un patrimoine commun façonné par leurs ports historiques et stratégiques, catalyseurs de développement économique, culturel et humain depuis l’Antiquité », décrit le conseil municipal de Marseille.
Il vient de voter le jumelage officiel entre les deux communes, ce vendredi 18 octobre. Naples devient ainsi, depuis 1958, la 16e ville avec laquelle Marseille noue cette relation (voir la liste des jumelages).
Habitat, environnement et tourisme au centre de la coopération
Mais ce jumelage doit aller au-delà de l’aspect symbolique, culturel, des valeurs ou de la facilitation d’échanges scolaires. Il doit favoriser une stratégie de coopération et de partenariat entre les deux villes autour de problématiques communes.
C’est ce qu’assure le rapport adopté ce matin, présenté par la première adjointe au maire, Michèle Rubirola. « Notamment en ce qui concerne le développement durable, la résilience face aux changements climatiques, la protection du patrimoine. Ou la lutte contre l’habitat indigne et la gestion du tourisme de masse ».
Sur le « tourisme de masse », par exemple, les deux ports sont dans une stratégie d’électrification des quais. Avec les navires de croisière dans le viseur, à Naples comme à Marseille, afin qu’ils coupent leurs moteurs en escale au lieu de polluer l’air des habitants avec leurs cheminées.
Les liens se resserrent ces dernières années
« Commerce maritime, tourisme durable, innovation technologique et énergies renouvelables représentent des opportunités de coopération économique », entre les deux villes, insiste la municipalité marseillaise.
« Naples est sans doute la ville la plus française d’Italie. Ce sont des liens qui existent déjà », soulignait Gaetano Manfredi, maire de la cité italienne, en 2022, à l’occasion d’une visite des élus du Département des Bouches-du-Rhône.
À cette occasion, les institutions territoriales de Provence avaient signé un accord de coopération avec leurs homologues italiens de Campanie. Le jumelage vient encore resserrer les liens entre ces deux territoires méditerranéens.
