Pour la troisième année consécutive, il faudra réserver en avance pour pouvoir accéder aux calanques de Sugiton et des Pierres Tombées, limitant l’accès à 400 personnes par jour. Les réservations ont ouvert ce mercredi pour ce samedi 15 juin.

Il va de nouveau falloir se munir d’une réservation pour accéder à la calanque de Sugiton cet été. Le dispositif, testé pour la première fois en 2022, va être mis en place progressivement.

D’abord les week-ends des 15 et 16 juin, puis des 22 et 23 juin, avant d’être appliqué tous les jours du 29 juin au 1er septembre. À partir de la rentrée, la restriction s’appliquera pour deux derniers week-ends : les 7 et 8 septembre et 14 et 15 septembre.

Cette réservation gratuite, à effectuer sur le site du Parc national des Calanques, est ouverte trois jours à l’avance et jusqu’à 18h la veille du jour de la visite. Elle limitera l’accès à 400 personnes quotidiennement, soit cinq fois moins que les 2 500 visiteurs en moyenne enregistrés durant les pics d’été avant la mise en place de cette mesure.

Éviter l’érosion et la détérioration des végétaux

Facilement accessibles en transports en commun, la calanque de Sugiton, et celle mitoyenne des Pierres Tombées, subissent une surfréquentation estivale provoquant un phénomène d’érosion marquée et la détérioration des végétaux.

Ce glissement du sol vers la plage menace la pinède : les racines des vieux arbres sont mises à nu et les jeunes végétaux ne peuvent pas pousser. La mise en place d’un système de réservation a pour objectif de ralentir cette érosion « pour amorcer la restauration du milieu naturel, tout en permettant de conserver des opportunités de visite », précise le Parc national.

Une mesure prolongée jusqu’en 2027

La zone d’accès sur réservation se concentre sur le bord de mer. Il est possible de réserver pour un groupe de cinq personnes maximum, et une pièce d’identité sera demandée à l’entrée par des agents du parc. À noter que les enfants de moins de trois ans ne sont pas soumis à l’obligation de réservation.

La première expérimentation de cette mesure, il y a deux ans, a permis de faire chuter drastiquement la saturation de ce site fragile. Les agents du parc ont noté un arrêt net de la dégradation et même quelques repousses végétales. Mais ils estiment qu’il faudra au minimum cinq ans de protection forte pour voir la nature se régénérer.

C’est pourquoi, fin 2022, l’institution a décidé de prolonger ce dispositif de réservation estivale jusqu’en 2027.

Bouton retour en haut de la page