A l’occasion d’une visite chez le géant de l’économie régionale, Airbus Helicopters (ex Eurocopter), Christian Estrosi, président du conseil régional, a dévoilé les grandes orientations de la stratégie économique régionale qu’il souhaite mener pour Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui repose entre autre sur 12 opérations d’intérêt régional.

Christian Estrosi s’est longuement exprimé sur ses intentions. Retrouvez les principaux extraits de son discours dans cet article.

1 milliard d’euros pour 12 opérations d’intérêt régional

« La Région va créer 12 Opérations d’Intérêt Régional (OIR) dont 5 d’ici la fin de l’année » nous a expliqué le président de la région Paca. Chacune de ces 12 opérations sera spécialisée dans une filière d’excellence.

Elles seront financées à « 1/3 par les collectivités locales, 1/3 par le privé, 1/3 par l’Etat et l’Europe, et permettront la création de plus de 50 000 emplois dans 3 domaines déterminants qui feront de Provence-Alpes-Côte d’Azur la vitrine de la France qui réussit« , poursuit-il.

Son ambition ? Créer des emplois

« Mon ambition, c’est une Région qui crée plus de valeur ajoutée, plus d’innovation et donc plus d’emplois. Notre ambition, c’est d’être les meilleurs partout où nous pouvons l’être. C’est pourquoi d’ici la fin de mon mandat, je veux créer plus de valeur ajoutée.

Notre Région est la troisième Région la plus riche de France en termes de PIB/habitant. Or, elle ne fait que 2,5 points de croissance en plus que la moyenne nationale depuis plus de 10 ans !

Nous devons viser un objectif de 5 points de croissance supplémentaires que la moyenne nationale pour être à la hauteur de notre potentiel. Je veux favoriser l’innovation. Notre Région doit innover davantage. Seulement 750 brevets sont déposés chaque année en Provence-Alpes-Côte d’Azur contre 2 300 en Rhône-Alpes-Auvergne. Nous allons doper l’innovation, la recherche et le développement, en nous fixant l’objectif d’atteindre au moins 50% des résultats de notre Région concurrente. Je veux développer l’emploi privé.

La France ne crée pas suffisamment d’emplois privés et notre région en crée moins que son potentiel. Je souhaite que nous représentions 10% des emplois privés en France contre 5 aujourd’hui. »

Estrosi, Comment Estrosi veut injecter un milliard dans l’économie régionale, Made in Marseille
Photo : Véronique Paul

Trois domaines d’intervention : l’industrie, l’innovation, la qualité de vie

« Je pense notamment à l’industrie qui est un levier de développement majeur, insuffisamment soutenu jusqu’ici. Je veux amorcer la reconquête industrielle au service des grandes filières économiques existantes mais aussi pour construire les filières industrielles de demain. Notre territoire concentre de nombreuses PME, TPE, start-ups de grande qualité. Il réunit également de grands fers de lance de l’industrie et de l’économie. Airbus, qui nous accueille aujourd’hui et que je veux remercier, mais également Thalès Alinéa Space, DCNS, CMA-CGM et bien d’autres encore. Dans les années 2000, l’industrie française a raté le tournant de la montée en gamme et de la robotisation. Non seulement j’entends rattraper ce retard mais je souhaite que nous devenions les leaders des industries intelligentes de demain. Je pense par exemple au projet Henri Fabre situé sur la zone des Florides à Marignane : c’est toute l’industrie du futur en Provence-Alpes-Côte d’Azur que nous devons conforter en positionnant le territoire régional comme vitrine de l’excellence sur le segment de la « mécanique, matériaux et procédés du futur ». Plus de 100 M€ d’investissements qui sont attendus en matière d’aménagement économique, d’immobilier d’entreprises, d’équipements mutualisés pour l’innovation et près de 6 500 emplois visés chez les grands donneurs d’ordre et les PME sous-traitantes qui verront, par le développement de ces équipements, l’opportunité de diversifier et d’étendre leurs marchés.

Notre région entre mer et montagne, dispose d’une géographie à nul autre pareil. Cette géographie, c’est un atout considérable et il sera le terreau fertile de l’industrie de demain. Mon ambition est de faire de Provence-Alpes-Côte d’Azur la première Smart Région d’Europe. Et avec le projet Flexgrid qui devrait créer 6 000 emplois dans les 10 ans à venir et nous permettra d’investir 250 millions d’euros sur notre territoire, nous avons déjà une longueur d’avance sur nos concurrents. Le projet « Smart Mountains Stations de demain » que porte notre collectivité pour lequel elle va investir 100 millions d’euros dans les 4 prochaines années sera également un atout important.

Enfin, le troisième domaine clé pour notre région c’est le « bien vivre en Provence-Alpes-Côte d’Azur ». La qualité de vie et la biodiversité sur notre terre sont incomparables« .

Des projets déjà imaginés à Marignane ou La Ciotat

« Je pense par exemple au projet Henri Fabre situé sur la zone des Florides à Marignane : c’est toute l’industrie du futur en Provence-Alpes-Côte d’Azur que nous devons conforter en positionnant le territoire régional comme vitrine de l’excellence sur le segment de la mécanique, matériaux et procédés du futur. »

« À La Ciotat, nous avons 10 hectares disponibles où l’on pourrait imaginer une Opération d’intérêt national pour la grande plaisance » explique-t-il.

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