Jusqu’au dimanche 7 avril, le Mucem et la fondation Tara Océan invitent le public à bord de la goélette Tara, pour des visites, conférences, projections et ateliers immersifs autour de la protection du milieu marin.

Le plus grand dériveur polaire du monde est amarré à Marseille. La goélette Tara, voilier d’exploration construit en 1989 à l’initiative du médecin Jean-Louis Étienne, a parcouru plus de 600 000 km dans 75 pays. D’abord baptisée Antarctica, puis Seamaster, elle a été reprise par la fondation Tara Ocean en 2003.

Depuis deux ans, le bateau et son équipage de 14 personnes longent les côtes européennes dans le cadre de l’expédition inédite « Tara Europa ». Celle-ci vise à étudier l’impact de la pollution terrestre et du changement climatique sur les écosystèmes marins, sous la houlette du Laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL).

La fondation Tara Océan, qui siège à l’Organisation des Nations unies (ONU), participe depuis 2012 à la création d’un traité de protection de la haute mer.

Continuité terre-mer

À bord, des rosettes permettent de prélever des échantillons d’eau de mer jusqu’à 1500 mètres de profondeur. Ils sont ensuite filtrés puis analysés directement dans le laboratoire. Les données concernant la température, la salinité et le taux d’oxygène de l’eau sont envoyées en temps réel à des laboratoires partenaires pour être analysées.

Simultanément, une équipe de scientifiques effectuent des prélèvements sur les côtes, les plages et près des cours d’eau afin de comparer leurs résultats.

« D’habitude, les biologistes marins et terrestres ne dialoguent pas forcément entre eux, relève Romain Troublé, directeur général de la fondation. Pourtant, ce ne sont pas deux mondes séparés, mais une continuité si l’on veut comprendre et caractériser la pollution chimique de nos littoraux ».

tara, Vidéo | Le voilier d’exploration Tara amarré au Mucem pour un week-end d’animations, Made in Marseille

Sensibiliser les publics

Parti de Lorient il y a un an, ce laboratoire flottant a effectué de nombreuses escales. Jusqu’au dimanche 7 avril, il est amarré au Mucem, afin de sensibiliser les publics aux enjeux de l’expédition en cours le temps du week-end pédagogique « Un grand musée bleu ».

Car, au-delà de la recherche, « il y a une volonté au sein de la fondation de faire partager cette connaissance, d’ouvrir les portes du bateau pour expliquer, faire visiter et partager les recherches scientifiques. Que ce soit auprès du monde politique, des associations, ou des scolaires », indique le capitaine du voilier, Samuel Audrain.

Samedi 6 et dimanche 7 avril, il sera possible de monter à bord de la goélette, ainsi que de participer à des ateliers, projections, rencontres et conférences autour de la protection du milieu marin, des déchets plastiques et des micro-organismes dans l’auditorium du J4.

Tara lèvera ensuite l’ancre pour rejoindre Nice, Naples, Venise puis Athènes, en Grèce, escale finale de la goélette, qu’elle devrait atteindre en août prochain.

Informations pratiques

Du vendredi 5 au dimanche 7 avril 2024
1 esplanade du J4 Marseille (2e)
Programme complet sur le site du Mucem

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