Après un mercato solide et des matchs de préparation intéressants, les féminines de l’Olympique de Marseille débutent le championnat ce dimanche 17 septembre. Avec de grandes ambitions.
La déception était lourde la saison dernière. Les joueuses de l’Olympique de Marseille, sous la nouvelle impulsion du club envers sa section féminine, visaient la première place de leur groupe de division 2, pour remonter dans l’élite.
Un plan mis à mal par leurs concurrentes de Saint-Étienne, qui ont gagné seules leur ticket pour la D1 Arkema. Mais c’est avec les mêmes ambitions que les Olympiennes abordent le premier match du championnat 2023-2024 ce dimanche 17 septembre sur la pelouse de Rodez, dans l’Aveyron. De sérieuses adversaires qui évoluaient en première division la saison passée.
« On est prêtes, j’ai hâte de commencer, s’impatiente Ashley Clark, capitaine de l’équipe féminine. On joue toutes pour le même objectif : gagner le championnat cette année ». L’attaquante américaine est arrivée à Marseille en 2021, alors que le staff a lui-même subi un profond renouvellement avec un nouvel entraineur, Yacine Guesmia, et un nouveau directeur sportif, Alban Sanchez.
Un mercato ambitieux
L’effectif de la saison dernière a déjà montré un beau visage en dominant largement une grande partie de leurs adversaires. L’équipe s’est encore renforcée avec six départs et huit nouvelles arrivées en début d’été.
« La première satisfaction, c’est d’avoir réussi à conserver les 14 joueuses qui nous ont satisfait l’année dernière », estime le responsable sportif. En effet, avec des contrats imposés de courte durée dans le championnat féminin, il est plus difficile de conserver des talents que pour les masculins.
« Puis nous avons réussi à recruter des joueuses compétitives sur toutes les lignes de jeu, de la gardienne à l’attaquante, poursuit-il. Pour apporter la concurrence dont nous avions besoin ».
Ainsi, des joueuses internationales ont grossi les rangs de l’OM. Sénégal, Ukraine, Haïti, Mali, Maroc, Algérie… Certaines ont joué la coupe du monde cet été. « Nous avons gagné de l’expérience malgré la jeunesse du groupe, reprend Alban Sanchez. Mais aussi de la profondeur de banc pour s’adapter à chaque match ».
Une préparation encourageante
« C’est plus difficile pour moi de faire des choix, se réjouit Yacine Guesmia, pour illustrer la nouvelle concurrence et l’homogénéisation du niveau par le haut. Certaines titulaires de l’année dernière ne le sont plus forcément aujourd’hui ».
Une concurrence qui n’empêche pas une cohésion et « un groupe solide qui se donne à fond en attaque et en défense », pose la capitaine. Ashley Clark a gardé ce rôle moteur dans l’envie « de se donner toujours à fond, représenter l’OM et gagner ».
Et les matchs de préparation cet été donnent de l’espoir. Les Marseillaises n’ont affronté que des clubs de première division, sans rougir des résultats. Notamment un match nul face à l’ogre européen, l’Olympique Lyonnais, qui a remporté 6 des 10 dernières ligues des champions et 9 des 10 derniers championnats de France.
D2 : à jamais la dernière ?
« On ne peut gagner que trois points maximum par match », indique Yacine Guesmia, affichant la seule limite à ses ambitions pour la saison à venir.
« L’objectif est clair pour tout le monde, la direction du club, le staff et les joueuses, pose Alban Sanchez : à court terme, retrouver l’élite nationale. À long terme, y rester ».
Et à très long terme, viser le sommet de l’Europe ? « Un club comme celui-ci ne se limite pas », estime le responsable sportif des Olympiennes. Il faudra toutefois commencer par l’emporter à Rodez, ce dimanche. Coup d’envoi à 15 h 00.