La cathédrale de la Major fait l’objet d’une grande rénovation. Un chantier en plusieurs phases qui se poursuit aujourd’hui avec des travaux de restauration de la toiture.
La cathédrale de la Major fait l’objet d’un grand plan de restauration lancé en 2016. Après la remise en état de la façade Sud et de ses deux clochers, des ouvriers s’activent sur le toit depuis février pour assurer l’étanchéité et l’intégrité des structures.
Ils finissent en ce moment de rénover toute la couverture centrale, constituée de 40 tonnes de plaques de plomb sur 700 m². Un matériau choisi à l’époque de sa construction, dans la seconde partie du 19ème siècle, car il fait preuve « d’une très grande longévité. Notamment ici en bord de mer, il résiste très bien à la corrosion », explique le directeur technique de ce chantier, Adil El Mansouri, pour la société Alain Le Ny.
Son équipe de 8 compagnons spécialisés dans la rénovation des monuments historiques travaillera notamment sur la toiture de Notre-Dame-de-Paris, comme elle l’a fait pour le château de Versailles, la gare d’Austerlitz ou encore à l’Hôtel de Ville de Lyon.
« 100 % du plomb est recyclé »
C’est le groupe Larivière, expert de l’enveloppe des bâtiments, qui chapeaute cette mission. Le chantier doit se poursuivre ensuite sur les dômes de l’édifice, pour rénover au total 2200 m² de couverture et 120 tonnes de plomb pour 2 millions d’euros.
« 100 % du plomb est recyclé », précise Adil El Mansouri. En effet, les plaques sont démontées, fondues en usine et reposées « comme neuves » sur le toit de la Major. « Elles devraient ensuite tenir une centaine d’années », assure-t-il, « c’est l’avantage de ce matériau ».
Seule l’ornementation du faîtage central de la toiture n’a pas été recyclée. « Nous avons fait le choix de la laisser sur place pour la nettoyer au laser et la rénover ».
La Major, monument historique depuis 1906
La Major, appelée aussi cathédrale Sainte-Marie-Majeure, est l’un des monuments les plus importants de Marseille. Ses dimensions sont comparables à celles de la basilique Saint-Pierre de Rome et font d’elle l’une des plus majestueuses du monde. Elle est classée monument historique depuis 1906.
Pour lui redonner son lustre d’antan, un grand chantier de restauration a été lancé, orchestré par l’Architecte en Chef des Monuments Historiques Michel Trubert. Les travaux complexes dureront encore des années, notamment pour la restauration des ornementations en pierre, dégradées par le temps.