Le parc de la Loubière a été inauguré ce mercredi 14 septembre à Toulon. Après 18 mois de travaux, cette ancienne friche industrielle s’est transformée en grand jardin public.
Difficile aujourd’hui d’imaginer le passé industriel de ce site, à proximité du centre-ville de Toulon, le long du boulevard de la Démocratie. Il a été occupé durant plus d’un siècle par les équipes d’Enedis et de GRDF. En moins de deux ans, et au prix d’une dépollution conséquente, les bâtiments ont fait place aux arbres, espaces verts, jeux d’enfants et fontaines, sur 16 000 m² : le parc de la Loubière.
Le maire de la Ville et président de la Métropole Toulon Provence Méditerranée, Hubert Falco était présent pour inaugurer le nouvel espace vert ce mercredi 14 septembre. « La naissance de ce parc a été pour nous une évidence, dès lors que les terrains se sont libérés », raconte l’élu. « Créer un jardin de cette taille, en plein cœur d’une grande ville est une opportunité rare, pour ne pas dire unique ».
Le projet semble avoir fait l’unanimité des Toulonnais, venus en nombre découvrir ce nouvel espace vert. Les services rappellent d’ailleurs qu’aucun recours n’a été déposé sur le permis, fait rare. La Loubière « rejoint le club des plus grands parcs de la ville avec le jardin Alexandre 1er », se réjouit la municipalité. Elle précise qu’il a représenté un investissement total de 13 millions d’euros, financé notamment par la Ville, la Métropole et l’État.
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Nous étions réunis ce soir pour l’inauguration de notre nouveau grand parc de 16 000 m2 en cœur-de-ville à #LaLoubiere. #Toulon pic.twitter.com/QWKgc5x3xx
— Hubert Falco (@hubertfalco) September 14, 2022
250 arbres et 10 000 arbustes
L’aménageur Var Aménagement Développement (VAD), société d’économie mixte concessionnaire de la Ville de Toulon, a mené cette opération complexe. En particulier pour le dévoiement des réseaux souterrains (eau, gaz, électricité). Mais aussi pour la dépollution et le désamiantage de cette friche industrielle. « 25 000 m³ de terre ont été traités – l’équivalent de 13 piscines olympiques – jusqu’à 9 mètres de profondeur », précise la Métropole.
Ensuite, il a fallu importer 10 000 m³ de nouvelle terre pour planter les quelques 250 arbres et environ « 10 000 arbustes et vivaces ». Garrigue, jardins d’acclimatation, terrasses cultivées, restanques plantées, essences médicinales et aromatiques, arbres méditerranéens… La Loubière représente « les différents paysages du territoire tout en utilisant une palette végétale économe en ressources », décrit l’intercommunalité toulonnaise.
Les aménagements aquatiques reflètent également les spécificités locales : « rivière cascade, fontaines sèches, miroir d’eau »… et un bassin de rétention de 500 m³. Sans oublier les enfants. Les jeux représentent en tout 500 m² d’espaces ludiques destinés aux moins de 12 ans.
Le parc vise l’autonomie en eau et en électricité
Ce nouvel aménagement est labellisé Quartier durable méditerranéen (QDM) – Niveau Argent. D’abord pour l’impact minimisé du chantier, avec une valorisation quasi intégrale des déchets.
Ensuite, grâce à la consommation d’eau pour les fontaines et l’arrosage, « en grande partie autonome ». En effet, la Métropole précise que la source Saint-Philip, « qui alimentait la ville jusqu’au 19e siècle, a été retrouvée sous le parc à l’occasion des travaux ». Les eaux pluviales récupérées dans les bassins de rétention seront également utilisées.
Grâce aux panneaux photovoltaïques présents sur le toit des locaux techniques et la loge des gardiens, le parc est « autonome énergétiquement » assure l’intercommunalité.
Enfin, elle fait valoir l’amélioration de la qualité de l’air avec la renaturation de ce site artificialisé. « Grâce aux végétaux, ce sont aussi chaque année 10 tonnes de CO2 qui seront absorbées et 7,5 tonnes d’oxygène qui seront rejetées ».
Des bureaux et un parking en silo en projet autour du parc
Le parc n’est pas le seul projet à sortir de terre sur ce secteur. À ses abords, deux lots doivent accueillir prochainement des activités tertiaires, bureaux et administrations, sur 26 500 m² de surface de plancher.
Un parking en silo de 4 niveaux s’élève également sur un lot voisin. Sur les 650 places de stationnement, la moitié sera gratuite et destinée aux usagers du parc.
Le parc de la Loubière est un projet parmi d’autres, qui vont encore transformer la capitale varoise dans les prochaines années. Comme l’immense projet urbain « De Mayol à Pipady » comprenant « Les promenades de la rade », dessinées par Corinne Vezzoni. Ici aussi, un ancien site industriel sera transformé en espace public pour les Toulonnais.