L’Assemblée citoyenne du futur doit commencer ses travaux à partir de novembre. Cet organe doit porter des réflexions de moyen et long terme pour la transformation écologique de Marseille.

L’Assemblée citoyenne du futur doit « prendre ses fonctions en novembre ». C’est ce que précise l’adjoint à la transition écologique, Sébastien Barles. Il porte ce projet depuis le début du mandat du Printemps marseillais, avec son homologue à la démocratie locale, Théo Challande-Nevoret.

Le lancement de ce dispositif intervient alors que la Ville vise la neutralité carbone d’ici à 2030, avec le soutien de la Commission européenne. Pour atteindre cet objectif plus qu’ambitieux, elle espère « mobiliser les citoyens, les intégrer dans le processus de réduction des émissions, explique le conseiller municipal délégué aux fonds européens, Fabien Pérez. Car pour y arriver, il faut en passer par la sobriété énergétique de tous. Ça passe par un changement de comportements ».

C’est le but de l’Assemblée citoyenne du futur : intégrer les citoyens, les impliquer dans le processus de décision, et en faire des relais.

Un organe citoyen de consultation pour les élus

« Comme son nom l’indique, l’Assemblée du futur traitera de sujets qui impactent le temps long », décrit la délibération en cours de rédaction, qui sera soumise au vote du conseil municipal prévu le 30 septembre. « Avec une réflexion citoyenne qui portera sur la ville de demain et sa résilience ».

« Elle aura pour mission d’éclairer démocratiquement les choix des trajectoires de transformation de Marseille à moyen et long terme. Et d’encourager leur concrétisation ». Le Conseil scientifique de la transition, également en cours de mise en place, apportera un soutien à ces réflexions.

Pour préciser le pouvoir concret de cette assemblée, Sébastien Barles rappelle qu’elle doit « traiter de sujets sur le temps long ». Elle ne devrait donc pas proposer directement des mesures au conseil municipal, mais « pourra co-construire des délibérations avec les élus ».

Son objectif principal étant de produire des rapports, des préconisations, des vœux « qui seront portés par la majorité municipale. Cette assemblée est aussi un outil d’expérimentation et de montée en compétences des citoyen.ne.s sur le plan démocratique comme environnemental ».

Des Marseillais tirés au sort recevront une invitation du maire

En tout, 111 Marseillais composeront cet organe. Ils se réuniront un samedi par mois et « recevront une indemnité de 70 euros par jour. Pour attirer tout le monde, et pas seulement « les pros de la militance » », ajoute Sébastien Barles. Il précise qu’elle sera renouvelée chaque année.

L’Assemblée du futur sera constituée de trois collèges. Le premier représentera les citoyens inscrits sur les listes électorales. 3 000 d’entre eux recevront une invitation du maire, qu’il enverra ce jeudi 15 septembre, Journée Internationale de la démocratie. Cet échantillon se veut représentatif de la population marseillaise, d’un point de vue social, géographique, d’âge et de genre. Parmi les volontaires, un nouveau tirage au sort, sous contrôle d’huissier, en sélectionnera 71.

Le second collège doit « représenter la population résidant à Marseille mais non inscrite sur les listes électorales, par soucis d’inclusion », explique l’adjoint à la transition écologique. 24 personnes seront tirées au sort dans un groupe constitué avec le conseil d’associations locales.

Enfin, des jeunes citoyens marseillais doivent constituer le troisième collège. « 16 mineurs de 16 à 18 ans. Car quand on parle de « futur » la jeunesse doit avoir son mot à dire », conclut Sébastien Barles.

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