Saviez-vous que Marseille abritait le plus long banc du monde ? Long de 3 km, le banc de la Corniche Kennedy longe la mer et offre une vue exceptionnelle sur la mer Méditerranée et les iles du Frioul, au large de Marseille.
Le plus long banc du monde offre certes un panorama absolument époustouflant sur la rade de Marseille et ses iles, il n’en reste pas moins un peu tristounet, avec son revêtement tout en béton. Avec cette initiative, portée par l’association de Paola Cervoni et des centaines d’enfants, et qui consiste à habiller le banc de mosaïques – un peu comme avait pu le faire par le passé le célèbre espagnol Gaudi, dans le parc Güell de Barcelone – les Marseillais vont adorer se poser face à la mer.
En vue des Jeux Olympiques de voile 2024 qui vont se dérouler dans la rade marseillaise avec une tribune installée le long de la Corniche, 77 nouvelles portions du banc vont être habillées de toutes les couleurs.
Les photos des mosaïques sur le banc de la Corniche à Marseille
Qui se cache derrière les mosaïques de la Corniche ?
C’est à Paola Cervoni, art thérapeute et fondatrice de l’association Viv’arthe, que l’on doit cette idée de recouvrir les bancs de la Corniche de ces petits carreaux colorés. Et c’est un voyage à Barcelone justement qui l’a inspiré pour son projet baptisé « Marseille mosaïque ». L’artiste a dû attendre sept ans avant d’obtenir l’autorisation de la Mairie pour le mettre en place. C’est d’ailleurs sans subvention et avec des dizaines de petites mains qu’elle a réalisé la première partie de son projet.
« Le concept est artistique et citoyen car les mosaïques sont réalisées dans des écoles, des centres sociaux, et une maison de retraite. Environ 900 élèves ont participé ainsi que trois mamies. J’avais besoin de cet aspect partage et transmission pour mon projet », nous confiait Paola Cervoni l’hiver dernier.
Pour cette fois ci, l’association a un nouveau partenaire nous explique l’intéressée « notre premier sponsor est l’entreprise marseillaise « L’esprit Céramique », qui offre à l’association viv’arthe tout le carrelage pour les 77 bancs. Et, en plus les couleurs sont magnifiques .Le manager de cette entreprise sensible à la démarche citoyenne et marseillaise du projet nous a contacté et nous a fait spontanément cette proposition. Nous nous comptons aussi lancer une campagne de crowdfunding à partir de janvier 2019 sur le site de Ulule pour permettre à tout le monde de participer à ce projet. »
Retour sur un reportage réalisé en 2017
La Méditerranée comme thème et source d’inspiration
Toutes les premières mosaïques tournent autour du thème de la Méditerranée. Paola Cervoni l’a choisi par rapport à sa référence à Marseille bien entendu, mais également pour laisser voler sa créativité au-delà des frontières marseillaises.
Pour chacun des ateliers qu’elle anime, les participants sont mis à contribution. Dans les écoles où elle intervient dans le cadre des activités périscolaires, c’est elle qui choisit le dessin de la mosaïque à partir de travaux réalisés par les enfants.
« Je demande à chaque élève de réaliser un dessin et je choisis ensuite un bout de chacun de ces dessins pour créer la mosaïque finale. Pour les ateliers libres, la fresque est réalisée au fur et à mesure suivant l’imagination des participants. L’important pour moi est que chacun puisse apporter son empreinte à la mosaïque », met en avant Paola Cervoni.
La mosaïque est faite à partir de carrelages similaires à ceux que l’on peut utiliser pour une salle de bain par exemple. En amont, une maquette en peinture est réalisée et il suffit alors de poser le carrelage dessus en suivant les codes couleurs. Des carreaux qu’il faut bien entendu couper puis limer auparavant afin de respecter la maquette.
Si les enfants représentent la quasi-totalité des effectifs, des seniors ont également contribué à la création des mosaïques. Et plus précisément trois mamies d’une maison de retraite dans laquelle Paola Cervoni fait des ateliers depuis de nombreuses années. Pour ces participantes, le matériel n’est pas le même – les carreaux sont par exemple déjà coupés – mais la technique reste identique. C’est d’ailleurs à elles trois que l’on doit la mosaïque représentant Notre-Dame de la Garde.
Pour rappel le banc mesure 3 km de long !
Notre reportage sur ce sujet ici
Par Agathe Perrier
je trouve ce projet magnifique, la mosaïque est intemporelle et ne dégrade en rien une ville, au contraire elle met en valeur ses points forts consacrés à l’art.
Il serait dommage de ne pas pouvoir continuer à admirer cette œuvre.
Bonjour, superbe Idée, pouvons nous participer à la réalisation d’un banc avec notre Association de Céramiques et comment ? …Avec mes remerciements Cordialement
Association TERRE A TERRES
113 Bd de la Grotte Rolland
13008 Marseille
0670669065
Bonjour , vous pouvez me contacter au 06 07 75 15 41 pour voir comment nous pourrions travailler ensemble.Paolacervoni association viv ‘arthe.
Comptez vous faire une piste cyclable, des barrières de sécurité ?
Bonjour Paola, heureuse d’apprendre que l’aventure continue c’est vraiment chouette.
Je suis mosaïste sur Sorgues et je serai très intéressée de participer à ce beau projet.
Si oui, laissez vous également cette possibilité à des élèves mosaïstes ?
Merci pour votre réponse
Bonne journée
Christelle Lecomte
Atelier Chrysalide
0645807453