Depuis l’année dernière, le parc de l’hôpital Salvator accueille de nouveaux habitants en son cœur. Car des ruches ont été installées à titre expérimental et les premières récoltes ont bien porté leurs fruits. Ou plutôt leur miel. 20 kg ont été recueillis et la majorité a été distribuée sous forme de petits pots aux enfants et adolescents fréquentant l’hôpital. Des ruches qui s’inscrivent dans le cadre d’un projet à la fois pédagogique et environnemental pour sensibiliser les jeunes patients à la préservation de la biodiversité.
Après les ruches péri-urbaines installées du Castorama de Saint-Loup, c’est cette fois du côté de Sainte-Marguerite que l’on suit les abeilles. Car l’année dernière, trois ruches ont été mises en place dans le parc de l’hôpital Salvator, rapidement complétées par deux autres, à titre expérimental. Les insectes ont plutôt bien travaillé puisque 20 kg de miel a pu être récolté et ensuite distribué aux enfants et adolescents suivis à l’Espace Méditerranéen de l’Adolescence (EMA) ou à l’Institut du Développement de l’Enfant et de la Communication (IDEC). En plus des ruches, un jardin potager a également été aménagé dans le parc, le tout pour permettre aux jeunes patients de jardiner, de partager des événements ludiques et culturels et aussi de prendre conscience de l’importance de préserver notre planète.
Découvrez notre reportage sur les ruches installés sur les toits des grands hôtels de Marseille
Redonner au parc son caractère naturel d’antan
En 2014, le parc de l’hôpital Salvator a été aménagé et rebaptisé « Jardin d’hospitalité ». Désormais, il est laissé à l’état le plus naturel possible et n’est plus tondu ou arrosé par exemple. Tout cela dans le but de favoriser le développement de la faune et de la flore.
« Redonner un côté naturel au parc permet de créer un écosystème qui donne aux insectes et aux plantes des lieux de reproduction. La mise en place des ruches s’inscrit dans la continuité de cette action », explique Rémi Garrigue, employé au service technique de l’AP-HM qui a initié l’installation des ruches.
De par leur caractéristique d’insecte pollinisateur, les abeilles sont un maillon indispensable à la reproduction des plantes et de nos cultures. Le jardin potager aménagé à côté des ruches s’avère être en plus un formidable espace où butiner pour les abeilles. Ces dernières préfèrent d’ailleurs aujourd’hui les villes aux campagnes qui, bien que plus polluées, présentent une plus grande biodiversité.
Bientôt des ateliers pour les enfants
Si pour l’instant les ruches du parc de l’hôpital Salvator ne sont gérées que par une association, l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM) a pour projet de mettre en place des ateliers pour que les enfants puissent s’en occuper.
« Pour le moment, on organise des ateliers pour les enfants et adolescents du CAMSP (Centre d’action médico-sociale précoce) mais seulement de jardinage. D’autres avec les ruches sont en projets, notamment dans le cadre de la rééducation des patients », met en avant Florence Poracchia, coordinatrice et cadre de santé à l’IDEC.
Qu’ils soient en lien avec le jardin potager ou les ruches, ces ateliers ont dans les deux cas une vocation pédagogique. De façon ludique, les enfants et adolescents créer un lien avec la nature et la terre et sont ainsi sensibilisés à la nécessité de préserver l’environnement, qu’il s’agisse de la biodiversité comme des insectes, et au « bien manger » grâce aux produits sains qu’ils ont la chance de pouvoir cultiver.
L’hôpital Salvator en quelques mots
C’est en 1910 que l’hôpital Salvator a été inauguré. Il a été construit sur le domaine d’Entremont, légué par Louis Salvator, fils d’un riche négociant en grains, aux hôpitaux de la ville de Marseille. Sa seule condition était qu’un hôpital portant son nom et desservi par les sœurs Augustine y soit établi. L’hôpital a d’abord été utilisé comme lieu d’accueil pour les convalescents de l’Hôtel-Dieu et de la Conception, puis comme hôpital à part entière jusqu’en 2007. Aujourd’hui, il abrite les patients de l’Espace Méditerranéen de l’Adolescence (EMA) et de l’Institut du Développement de l’Enfant et de la Communication (IDEC).
Par Agathe Perrier