Le restaurant Les Réformés a ouvert ses portes au sommet du cinéma Artplexe. Vue sur le centre-ville de Marseille, cuisine raffinée et gourmande… Découverte du premier restaurant-rooftop de la Canebière.
C’est le tout premier restaurant-rooftop de la Canebière. Et les propriétaires de l’établissement ne sont pas peu fiers. Les Réformés, en hommage à l’église qui lui fait face, a récemment ouvert ses portes sur le toit du cinéma Artplexe. Un lieu que Max Bonon et Tatiana Halimi ont découvert il y a deux ans.
À l’époque, elle était directrice de l’hôtel 5 étoiles Le Pigonnet à Aix-en-Provence. Lui venait de Montpellier mais ils ont étudiés ensemble en hôtellerie. « On cherchait un spot pour s’implanter à Marseille », explique Max.
Un projet démarré de rien. « Les lieux étaient vides, c’était un défi de tout imaginer sans savoir à quoi ressemblait l’espace en vrai ». Car c’est sur plan, alors que les travaux étaient en cours, qu’ils ont dû se projeter pour créer un lieu à leur image.
L’esprit familial de la déco aux petits plats
Une fois les clés de l’espace vierge en main, le chrono s’est enclenché. Cinq mois pour tout mettre en place et aménager l’intérieur. « C’était un chouette projet de monter tout ça, un défi aussi d’ouvrir en novembre et pendant la crise sanitaire ».
L’équipe a beaucoup chiné pour trouver tous les éléments du restaurant et offrir un esprit familial à la clientèle car, Les Réformés, c’est aussi une affaire de famille. Les faïences qui ornent le bar ont été réalisées par la mère de Max, céramiste. Sa sœur a confectionné les tampons décoratifs à l’entrée. Des œuvres personnelles sont même accrochées aux murs. « Le but ici, c’est de se sentir comme à la maison, d’être bien, dans un endroit cosy », détaille l’associé, à la tête d’un staff de 25 personnes.
Du fait maison, de saison et « à partager »
Du côté de la carte, l’esprit est le même : du fait maison, avec des produits de saison et des fruits et légumes bios. Le chef Victor Thoueil a élaboré une carte avec trois possibilités pour l’entrée, le plat et le dessert. Des options végés sur certains plats sont proposées et le menu est actualisé toutes les deux semaines. « Nous proposons des choses bien faites avec des prix justes ».
L’établissement se diversifie le soir en proposant des plats à partager, comme des tapas par exemple, toujours dans l’idée d’allier cuisine gourmande, raffinée et saine. « Nous aimons les choses simples, bien faites et bonnes », souligne Max. L’établissement propose également un brunch par mois, le dimanche.
Les vins sélectionnés pour accompagner les plats sont majoritairement biodynamiques (plus poussés que le vin biologique : techniques limitées, moins de soufre…) ou naturels (agriculture bio, vendanges à la main…). Les spiritueux, quant à eux, sont issus de maisons connues du grand public ou plus locaux, comme le pastis de la Plaine.
L’atout du toit-terrasse
L’établissement dispose de 150 places assises entre la salle et la terrasse qui offre une vue imprenable sur l’église des Réformés et Notre-Dame-de-la-Garde, et « cette lumière orange en fin de journée ». Un atout majeur qui prendra toute sa dimension une fois le retour des beaux jours.
En attendant, l’intérieur se transforme en lieu festif plusieurs soirs par semaine. Le mardi, place au jazz avec un groupe en « open scene » jusqu’à la fermeture. Des soirées DJs sont organisées les jeudis, vendredis et samedis soirs en collaboration avec le label marseillais La Dame Noir, dès la fin du repas. « À ce moment, nous fermons toutes les fenêtres sur le rooftop. Nous voulons pérenniser l’établissement, alors nous ne voulons pas créer des problèmes de tapage avec le voisinage », sourit Max.
Faire du restaurant Les Réformés une institution
Pour l’heure, « les retours des clients sont positifs, on a même reçu une bonne critique de la part du Fooding. La fidélisation commence puisqu’un client est déjà venu trois fois depuis l’ouverture, il y a 15 jours. Certains reviennent aussi pour boire un verre le soir ». Les cinéphiles en profitent aussi avant ou après leur séance à l’Artplexe.
Mais actuellement, le flux est très important le week-end, moins la semaine. « Nous voulons gagner en visibilité pour montrer que nous sommes ouverts le dimanche et le lundi », souligne Tatiana. « Nous avons encore l’excitation du début, on est encore loin de ce qu’on souhaite accomplir. Nous espérons en faire une institution à long terme ».
Les heureux patrons espèrent même ouvrir un autre établissement « dans le coin », mais pas avant deux ans.
> Redécouvrez notre reportage au Blum, brasserie au pied de l’Artplexe.