Sportif dans l’âme depuis son enfance, Vincent Boury a un palmarès incroyable. Outre des médailles d’or et d’argent aux championnats d’Europe et du Monde de tennis de table, il a notamment décroché l’or aux Jeux Paralympique de Pékin en 2008. Une participation qu’il espère réitérer aux prochains Jeux qui se disputeront cet été à Rio grâce notamment à l’aide d’une jeune association marseillaise. Made in Marseille l’a interviewé sur ses motivations et ses projets d’avenir.

Pour la sixième fois de sa carrière de pongiste, Vincent Boury espère participer aux prochains Jeux Paralympiques qui auront lieu cet été à Rio. Le sportif n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a déjà disputé cinq Jeux et en est reparti avec cinq médailles. Y compris la plus belle de toute, l’or paralympique, lors des Jeux de Pékin de 2008. Une expérience qu’il souhaite revivre pour l’aspect compétition pure, mais aussi pour continuer à servir une cause qui lui est chère : celle d’aider des enfants des favelas de la deuxième plus grande ville du Brésil.

boury, [Interview] Vincent Boury rêve de nouveau des Jeux Paralympiques, Made in Marseille
Vincent Boury a participé à cinq Jeux Paralympiques et en est reparti avec cinq médailles © DR

Objectif : Rio 2016

Pour pouvoir participer aux Jeux Paralympiques de ping-pong, Vincent Boury devait faire partie des 15 premiers mondiaux. Un classement qui dépend, comme au tennis, de ses résultats lors des différentes compétitions de l’année. Arrivé 11ème, le sportif a donc toutes ses chances. Reste alors au comité olympique français de décider s’il partira ou non. Et malgré ses 43 ans, le sportif n’a rien perdu de sa forme et est plus que motivé à l’idée de retenter l’aventure paralympique.

« La compétition et l’envie de gagner une médaille m’animent car les Jeux sont une expérience à vivre vraiment magnifique. Tant que j’ai le physique, l’envie et les résultats qui suivent, je ne m’arrêterais pas ! », confie Vincent Boury.

Une motivation que Vincent Boury n’a jamais perdue au cours de sa carrière, débutée en 1987. Depuis, il a raflé les titres, y compris le plus prestigieux : l’or en simple aux Jeux Paralympiques de Pékin en 2008. Une fierté d’autant plus grande pour le champion puisqu’il a décroché sa médaille en Chine, pays considéré comme l’empire du ping-pong.

Pour réaliser son rêve de participer aux prochains Jeux de Rio cet été, Vincent Boury peut notamment compter sur l’aide de l’association marseillaise « Marseille Sans Frontières ». Composée entre autres de juristes, coaches de vie, diététiciens, préparateurs physiques et quelques chefs d’entreprise, elle a pour but d’accompagner des projets jusqu’à leur réalisation. Pour cette année 2016, l’association se concentre entièrement sur celui du pongiste en se mobilisant par exemple pour sa recherche de sponsors.

boury, [Interview] Vincent Boury rêve de nouveau des Jeux Paralympiques, Made in Marseille
Vincent Boury entouré des enfants des favelas de Rio © DR

Compétition et don de soi

Outre l’aspect compétition, c’est aussi son rôle de « parrain » d’une association brésilienne qui aide les enfants des favelas qui motive son rêve de participer aux Jeux de Rio.

« Nous sommes un petit groupe à envoyer chaque mois un peu d’argent, des petits cadeaux et des lettres aux enfants. Ce n’est pas grand-chose mais cela les aide à avoir une vie plus décente en recevant de la nourriture, des vêtements, de l’éducation et du sport », explique Vincent Boury.

L’année dernière, Vincent Boury et ses collègues se sont rendus à Rio pour apporter leur aide à l’association. Ne pouvant participer à la partie travaux en raison de son handicap, le sportif a alors consacré tout son temps aux enfants et à mettre en place toutes sortes d’ateliers et d’activités autour du ping-pong.

« En plus de participer aux Jeux de Rio, mon rêve est d’accompagner ces enfants pour qu’ils puissent venir voir le sport paralympique. Car les Brésiliens, et notamment les enfants, sont frustrés d’accueillir des compétitions, comme la dernière Coupe du Monde, et de ne pouvoir y aller faute d’argent. Les places pour le handisport étant moins chères, il y a donc moyen de mettre en place des actions pour que les enfants puissent participer », espère Vincent Boury.


boury, [Interview] Vincent Boury rêve de nouveau des Jeux Paralympiques, Made in Marseille Vincent Boury se confie au micro de Made in Marseille sur sa carrière

Made in Marseille Bonjour Vincent. Quel est ton secret pour atteindre de tels résultats ?  

Vincent Boury – L’entraînement. En moyenne, je m’entraîne 15h par semaine, parfois un peu moins ou un peu plus, tout dépend de mon planning professionnel. Comme d’autres sportifs, je prône la qualité des entraînements à la quantité. Je suis aussi beaucoup à l’écoute de mon corps, je ne néglige pas les moments de récupération si je sens que j’en ai besoin par exemple.

MIM – Si tu ne devais en citer qu’un, quel serait ton plus beau souvenir dans ta carrière de pongiste ?

VB – Il y en a tellement, mais pour n’en dire qu’un : à la fin de la finale des JO de Pékin où j’ai gagné la médaille d’or, j’ai vu dans le public mes proches. J’étais super content de ma victoire, mais voir cette joie et ce partage entre mes proches et même d’autres inconnus dans les gradins m’a beaucoup touché. Ce sont des moments de grâce où tout passe au ralenti et où tu ressens tout en même temps. C’était très intense.

MIM – Quels sont tes projets d’avenir pour ta carrière ?

VB – Déjà de faire une médaille à Rio et de continuer le ping-pong tant que j’ai le plaisir, le physique et les résultats qui vont bien. Pour la fin de l’année ou la suivante, j’ai aussi pour projet de monter un trek dans l’Himalaya avec des amis et d’y apporter des fauteuils que l’on a créés. Notre but est de les laisser là-bas pour que les habitants en fassent ce qu’ils veulent ensuite et les adaptent à leurs besoins pour que cela facilite leur quotidien.

Par Agathe Perrier

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