Le Plan de mobilité métropolitain a été débattu lors du conseil métropolitain de ce jeudi 16 décembre. La présidente de la RTM, Catherine Pila, en a profité pour annoncer que la ligne de bus 42, entre les Cinq-Avenues et La Rose, serait 100 % électrique dès le 4 janvier 2022.
Lors du conseil de la Métropole Aix-Marseille-Provence ce jeudi 16 décembre, l’élue Catherine Pila (LR), présidente de la Régie des transports métropolitains (RTM), a annoncé le lancement d’une nouvelle ligne de bus « 100 % électriques. Nous avons reçu 15 nouveaux bus électriques ». Il seront déployés sur la ligne 42, entre les Cinq-Avenues et le dépôt de La Rose « dès le 4 janvier » 2022.
La présidente de la RTM rappelle qu’il s’agit de « la deuxième ligne 100 % électrique de la ville, après la ligne 82 (Catalans-Arenc), qui était la première de France », lorsqu’elle a été inaugurée en 2016.
L’occasion pour l’élue de rappeler que « 52 % des déplacements sur le réseau RTM sont électriques. Les émissions du parc des bus a baissé de 50 % depuis 2015. Et les émissions de polluants ont baissé de 51 % depuis 2015. En 2035, le parc des bus sera 100 % électrique ».
Oppositions et accords autour du Plan de mobilité métropolitain
Par ailleurs, ce dernier conseil métropolitain de l’année a adopté le Plan de mobilité métropolitain (ex-PDU). Il fixe les orientations de développement du réseau des transports, humain et de marchandises, sur tout le territoire d’ici à 2030. En ouverture de séance, la présidente de l’intercommunalité, Martine Vassal, a rappelé que « l’objectif » est de permettre « à chaque habitant d’être à moins de 15 mn d’un pôle d’échange multimodal (PEM), le plus rapidement possible ». Pour rappel, cette semaine, l’État a validé ses aides financières et la création d’un groupement d’intérêt public pour accélérer les développements des transports à Marseille.
Des débats ont toutefois opposé, sans surprise, la majorité métropolitaine et la majorité municipale du Printemps marseillais, notamment sur le Boulevard Urbain Sud. Les positions des deux parties, déjà exprimées ces derniers jours, ont été répétées : la Ville souhaite stopper la réalisation de la rocade. Hervé Menchon (EELV) a proposé un amendement en ce sens. Rejeté par la Métropole qui entend poursuivre le tracé jusqu’au Roy d’Espagne, mais consent à l’arrêter aux portes du 8ème arrondissement, dirigé par le maire Printemps marseillais, Pierre Benarroche, opposé au projet.
Un amendement pour mieux prendre en compte le transport des marchandises
Fait rare, un second amendement de l’opposition métropolitaine à, quant à lui, été adopté, porté par l’adjoint municipal marseillais à la transition écologique, Sébastien Barles (EELV). Il ajoute un 8ème levier aux grandes orientations du Plan de mobilité métropolitain : « bâtir un schéma directeur de la logistique préservant le vivant et répondant à l’impératif climatique ». Une précision qui vise à mieux prendre en compte le transport de marchandises dans les enjeux environnementaux. À savoir, développer les alternatives au « tout camion » avec le ferroviaire et une flotte décarbonée ainsi que le déploiement de pôles logistiques à l’entrée des villes.