La présidente de la Métropole, Martine Vassal, et le Premier ministre, Jean Castex, ont signé le protocole d’engagement pour la création du Groupement d’intérêt public (GIP) dédié à la mobilité. Cette structure ad hoc doit permettre de donner un coup d’accélérateur à 15 premiers projets de transports prioritaires, notamment pour désenclaver les quartiers nord.

Lors de sa visite à Marseille, le Premier ministre Jean Castex a acté le soutien de l’État pour développer les projets de transports à Marseille et sur le territoire. « Un investissement élevé », rappelle le Premier ministre, à hauteur d’un milliard d’euros, « certes une partie sous forme de subventions, très précisément de 256 millions ; le reste (744 millions d’euros) sous forme d’avances remboursables », inscrites dans la loi de finances 2022. « Nous avons discuté, négocié de tout cela et nous nous sommes également accordés sur la création d’une structure ad hoc ».

Un Groupement d’intérêt public (GIP) dédié au pilotage des projets de transports métropolitains, constitué par les membres de droit, à savoir l’État à 51% et la Métropole à 49%, qui siégeront au conseil d’administration. Les deux parties ont signé, mardi 14 décembre, la convention constitutive de ce nouvel organe qui sera présidé par Martine Vassal. « C’est un engagement que j’ai pris auprès du Premier ministre », explique-t-elle, en marge de la conférence de presse.

, L’État acte son soutien à 15 projets de transports prioritaires sur le territoire, Made in Marseille
La présidente de la Métropole, Martine Vassal, et le Premier ministre, Jean Castex, lors de la signature du protocole d’engagement pour la création du Groupement d’intérêt public (GIP) dédié à la mobilité, au siège de la Métropole à la tour La Marseillaise.

Un organe de suivi des crédits et des chantiers

L’ensemble des communes concernées par les 15 projets de transports actés sur le territoire, dont la majeure partie à Marseille, « seront associées », ajoute l’élue, ainsi que les acteurs du monde économique et les usagers. Des représentants pourront siéger à l’assemblée générale. « Si on a un blocage à un endroit, sur une commune parce qu’il nous manque un arrêté de circulation, le GIP va nous permettre d’avoir tous les interlocuteurs autour de la table », explique Martine Vassal, prenant pour modèle le comité de gouvernance économique.

La structure initialement prévue pour « piloter » les projets prendra finalement la forme d’un organe de suivi des crédits et des chantiers. La Métropole restera maître d’ouvrage et les fonds alloués au financement des transports, via le GIP, seront inscrits au budget annexe de l’établissement public de coopération intercommunale.

Le préfet doit approuver la convention constitutive du groupement d’intérêt public « de manière imminente ce qui nous permettra de suivre l’engagement de l’Etat », précise Jean Castex.

 

Un coup d’accélérateur aux projets du territoire

Reste que cette aide de l’État est inédite. « C’est une avancée historique, déclare Martine Vassal. Ce soutien financier va donner un véritable coup d’accélérateur à nos projets pour améliorer les transports en commun dans les quartiers nord, mais aussi sur l’ensemble du territoire ». Le plan de mobilité prévoit notamment le développement de cinq lignes de bus à haut niveau de service (BHNS) ainsi que les quatre pôles d’échanges multimodaux (Frais-Vallon, Saint-Antoine et Saint-André à Marseille ainsi que Plan-de-Campagne).

Le lancement des travaux de prolongement du T3 entre Arenc et Gèze au nord et entre Castellane et la Gaye au sud est prévu dès l’année prochaine, pour une mise en service envisagée en 2026. Sur la partie nord, une seconde phase est prévue : la section entre Gèze et La Castellane. Sur cette dernière partie, le tracé initial a été modifié à la demande de la Ville de Marseille, préférant passer par le littoral. Avec le lancement de nouvelles préétudes, le tram est attendu dans ces quartiers vers 2028 au plus tôt. Au même horizon, l’extension se poursuivra au sud entre la Gaye et la Rouvière

Le prolongement du tramway de la rue de Rome à la place du 4-septembre est confirmé pour une mise en service vers 2026, tout comme l’extension du tramway vers la Belle de Mai, depuis le bas du boulevard National et en direction du Merlan, afin de désenclaver les quartiers Nord, là aussi, sur la demande de la ville centre. De nouvelles préétudes débuteront en 2022. Le conseil métropolitain doit voter ce jeudi une enveloppe de sept millions d’euros pour de nouvelles « études préliminaires sur l’ensemble du tracé » allant, dans un premier temps, de Saint-Charles à la Belle-de-Mai, précise la présidente, préférant éviter de s’engager sur des dates. 

Le projet de tramway Val’Tram entre Aubagne et la Bouilladisse clôt la liste des lignes de tramway concernées par ce plan de mobilité.

 

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