Pendant encore une semaine, la ville d’Aix-en-Provence expérimente un bus 100% électrique sur une de ses lignes du centre-ville. Un test qui, s’il s’avère concluant, pourrait permettre au Pays d’Aix d’intégrer ces bus électriques à son parc de transports en commun dans le futur.
Comme la RTM à Marseille l’année dernière, c’est au tour d’Aix-en-Provence de tester les bus électriques. Depuis samedi 19 décembre, et jusqu’au 29 décembre, un bus fonctionnant uniquement à l’électricité va assurer le trajet de la ligne M1 (la Torse/Cité du Livre) tous les après-midi. Une expérimentation qui a pour but de juger si la ville peut se doter de tels véhicules dans le futur.
Aix, une ville apte à voir circuler des bus électriques ?
C’est sur la ligne M1 du réseau Aix en Bus, qui va de la Torse à la Cité du Livre, que l’expérimentation d’un bus 100% électrique est en train d’être menée jusqu’au 29 décembre prochain. Le bus, qui peut transporter 23 personnes, n’a la capacité que de fonctionner les après-midis puisque la ville n’a pas les infrastructures électriques nécessaires pour le faire tourner toute une journée. Car si le véhicule dispose d’une autonomie de 120 km, il a besoin ensuite d’au moins 8h pour se recharger complètement.
« Dans le climat actuel post COP21, on est obligé de se mettre à l’électrique. Cette expérimentation tend à montrer que les transports électriques sont possibles », met en avant Richard Mallié, vice-président délégué à l’éco-mobilité de la Communauté du Pays d’Aix (CPA).
Ce test a pour but de juger si la ville d’Aix-en-Provence peut se doter d’un parc électrique pour ses transports en commun. Pour cela, il faut que le bus assure le confort de ses passagers ainsi que des qualités et des performances en termes d’autonomie, de silence et de capacités. Il devra ainsi répondre aux exigences topographiques de la ville notamment dans les pentes ou dans les rues étroites dont elle regorge.
Des coûts encore trop élevés
Depuis 10 ans déjà, des navettes électriques baptisées Diablines circulent dans les rues piétonnes d’Aix-en-Provence. La ville souhaiterait passer également son parc de transports en commun au tout électrique, mais les coûts sont pour le moment trop élevés.
« Il faut que les grandes villes européennes comme Londres ou Paris passent à l’électrique pour que les coûts baissent et que tout le monde puisse s’y mettre », lance Richard Mallié.
La RATP est déjà sur le coup puisque des bus analogues à celui testé à Aix-en-Provence ont été mis en place lors de la COP21 début décembre pour le transport des délégations sur le site. La régie devrait même les intégrer prochainement sur la ligne 341 de son réseau entre Charles De Gaulle Etoile et la porte de Clignancourt.
Avec les bus électriques, outre la pollution environnementale qui est en baisse, c’est aussi la pollution sonore qui est réduite ainsi que la consommation des véhicules. En revanche, le prix d’achat n’est pas le même : entre 350 000€ et 400 000€ pour un bus électrique contre environ 270 000 pour un bus thermique. Un surcoût qui pourrait toutefois se justifier par les avantages cités précédemment.
Par Agathe Perrier