La Ville de Marseille va prochainement sélectionner un opérateur qui aura en charge la réalisation des premières études pour dessiner l’avenir du parc Chanot. En attendant, la Safim devrait être reconduite de façon « transitoire » à la tête de l’exploitation du plus grand centre de congrès de la région marseillaise.

Le parc Chanot se cherche un second souffle. Déjà, en 2018, l’ancienne municipalité projetait une grande refonte de ce gigantesque complexe dédié aux congrès et grands événements à Marseille, mais vieillissant. Elle prévoyait notamment la création d’une grande salle de spectacle. La nouvelle équipe est autant motivée à redessiner l’avenir du site, mais en proposant une vision différente.

C’est ce que nous expliquait en début d’année Mathilde Chaboche, adjointe à l’urbanisme, avec des axes de requalification très ambitieux : grand espace vert, lieu de détente et de promenade, salle de concerts… Elle envisageait même un concours d’architecture international pour ouvrir le parc sur la ville, créer un prolongement naturel jusqu’à l’hippodrome Borély en articulant plusieurs sites, équipements et usages.

Le projet est à l’ordre du jour du conseil municipal ce vendredi 1er octobre. Les élus voteront (sauf surprise) le lancement d’une « procédure de mise en concurrence pour une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) pluridisciplinaire comprenant des compétences techniques (architecturales, urbaines, environnementales et paysagères), financières, juridiques, programmatiques et de coordination ».

À relire : 

, Un premier pas vers le grand projet de requalification du parc Chanot, Made in Marseille
Parc Chanot : l’ambition d’une ouverture sur la ville et d’un prolongement vers Borély

Reconduire la Safim une nouvelle fois ?

Derrière cette formule institutionnelle, la Ville va missionner des experts sur deux sujets, précise Joël Canicave, adjoint aux finances et chef de la majorité municipale. « D’abord, pour nous conseiller juridiquement sur la prolongation de la délégation de service public de la Safim ». La société, filiale de Veolia, gère le parc Chanot depuis 1985.

Elle devait rendre les clés en 2020 après que plusieurs prolongations ne repoussent l’échéance, au plus tard, au 31 décembre 2023. Si la délibération précise que « la Ville ne souhaite pas et ne peut pas prolonger » la convention actuelle, elle se penche la mise en place d’une « exploitation transitoire ». Joël Canicave évoque une « reconduction » de la Safim, « pour un laps de temps assez court, de trois ans maximum », que le prestataire devra déterminer selon les possibilités juridiques.

De Chanot à l’embouchure de l’Huveaune, « nous voulons une vision complète »

Si cette exploitation transitoire pourra être accompagnée d’améliorations du site, elle doit surtout donner le temps de concevoir le projet de réaménagement de « long terme » du parc Chanot, qui sera lancé dans la foulée. L’opérateur sélectionné devra donc aussi mener une étude pour « esquisser les pistes » de ce grand chantier, précise Joël Canicave. « Nous voulons une vision complète » qui doit prendre en compte les ambitions des élus et déterminer leur faisabilité.

Dans la lignée de Mathilde Chaboche, l’adjoint aux finances confirme que ce grand projet pourrait articuler le parc Chanot « avec le Palais des sports jusqu’à l’embouchure de l’Huveaune, l’escale Borély, en passant par l’hippodrome Borély ». Ce dernier pourrait perdre ses activités hippiques pour être intégré au parc voisin du même nom. Réflexion remise sur le tapis régulièrement depuis des dizaines d’années.

L’assistance à maîtrise d’ouvrage devra déterminer les contours techniques, juridiques et financiers de ce projet. Une affectation de programme de 444 000 euros hors taxe sera actée avec le vote de la délibération, ce vendredi, qui sera suivie de la procédure de mise en concurrence pour sélectionner l’opérateur. Un premier pas sur une route qui s’annonce encore longue avant que le parc Chanot dévoile son nouveau visage.

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