Cet après-midi, depuis le Pharo à l’occasion du dévoilement de son plan « Marseille en grand », Emmanuel Macron a annoncé son soutien à la rénovation du bâti de près de 200 écoles marseillaises. L’enveloppe n’a pas été détaillée, mais il s’agit d’un « financement conséquent » qui sera débloqué par l’État. Une structure présidée par Benoît Payan, chargée de piloter ce programme, sera créée d’ici la fin de l’année.

La rénovation des écoles marseillaises, « grande cause municipale » du Printemps marseillais est au programme du plan « Marseille en grand » dévoilé aujourd’hui au Palais du Pharo par Emmanuel Macron devant les élus du territoire et la presse. 

Le Président de la République a en effet annoncé la participation de l’État au vaste plan de rénovation imaginé par la mairie, qui concernera près de 200 écoles de la ville. Des écoles où les enfants font classe dans des préfabriqués, avec des conditions sanitaires très précaires, jugées « indignes de la République », selon le maire Benoît Payan, qui évalue à 1,2 milliard d’euros sur 5 ans dans le cadre d’un partenariat public-public, les besoins de financement de la première tranche des travaux.

« L’école c’est une promesse émancipatrice qui ouvre un horizon pour vous, pour vos enfant, c’est là qu’on apprend à faire société. C’est là qu’on se découvre et qu’on peut se choisir un avenir. L’école c’est aussi un repère qui structure la vie des enfants, des familles, du quartier. (…) A Marseille, nos écoles sont sinistrées. Au printemps dernier, nous avons fait de l’école notre priorité. Elle est là aussi, la solution pour relever Marseille, a précisé le maire de la ville en introduction à la prise de parole d’Emmanuel Macron. Avant de s’adresser directement à lui, Nous ne vous attendions pas dans l’idée de recevoir un chèque, mais dans l’espoir de partager une vision et un engagement ».

, Macron annonce un « financement conséquent » pour la rénovation des écoles délabrées à Marseille, Made in Marseille

Les annonces d’Emmanuel Macron pour les écoles marseillaises

Le chef de l’État n’a pas détaillé l’enveloppe financière qui sera débloquée, mais il veut aller vite. « Il faut d’abord qu’on y voit plus clair sur le nombre d’écoles que l’on doit mettre dedans » a annoncé Emmanuel Macron. 

L’idée n’est pas de faire un chèque. Emmanuel Macron a d’ailleurs en préambule pointé les divisions entre les élus locaux : « Nous avions sous estimé les divisions, l’État peut arriver avec des milliards, mais si l’action publique est divisée, ce n’est pas l’État qui peut le régler ». Pour les écoles, la volonté est de créer des locaux modulables et adaptés aux activités sportives, culturelles et pédagogiques.

Pour ce faire, il a annoncé la création d’une « structure ad hoc » qui « permettra la gestion la plus opérationnelle, la plus concrète et la plus maîtrisée possible au sens des crédits qui seront apportés par l’État ». Cette société dédiée à la restructuration et la rénovation des écoles les plus délabrées, sera créée d’ici la fin de l’année et sera présidée par le maire de Marseille.

« 174 écoles sont dans un état de délabrement qui rend l’apprentissage impossible. Ce n’est pas la compétence de l’État. Mais si je laisse Marseille se laisse se débrouiller toute seule, ses écoles ne seront pas rénovées au bon rythme ». Quinze écoles qui font partie d’opérations de l’ANRU avec 90 % de financement de l’État, ont déjà commencé leur chantier de rénovation. 

Le Président souhaite aussi pouvoir expérimenter à Marseille, l’école du futur. 50 écoles seront sélectionnées pour expérimenter ce nouveau projet pédagogique, où les directeurs d’école pourront choisir les enseignants de leur établissement. Le chef de l’Etat souhaite que les premières écoles s’inscrivent dans ce projet « dès la rentrée 2022-2023 ». Si les résultats sont concluants, le projet pourrait être généralisé.

Enfin, le chef de l’État souhaite l’ouverture de 10 micro-collèges et 10 micro-lycées à Marseille pour la rentrée scolaire de 2022.


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