Mobilier, appareil électroménager et ustensiles abandonnés… En juillet, des sculptures éphémères réalisées à partir de déchets sont apparues dans les rues de Marseille. Aujourd’hui détruites par les éléments et l’activité urbaine, elles ont été immortalisées par le biais de photos et de vidéos qui seront dévoilées sur les réseaux sociaux jusqu’à la fin du mois d’août.
L’artiste Lor-K, les fondations Desperados pour l’Art Urbain et Artagon ont lancé « Tower Power », un projet collectif de sculptures urbaines contemporaines et éphémères, réalisées à partir de déchets sauvages, matière de prédilection de l’artiste.
Ainsi, 5 œuvres ont été réalisées en collaboration avec 5 jeunes artistes émergents sélectionnés par l’association Artagon, dédiée au soutien de la création artistique. Avec l’accompagnement de Lor-K, les jeunes ont tout d’abord pu mener une première phase d’atelier de recherches avant de pouvoir créer et installer leurs œuvres de manière aléatoire dans les rues de la ville du 19 au 23 juillet.
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Durant cette période, les passants ont assisté en direct au processus de création de ces pépites contemporaines, vouées à disparaître. Une performance artistique unique, offrant une seconde vie à des déchets divers : mobilier, électroménager, ustensiles, accessoires ou encore emballages… Des objets de notre quotidien, souvent abandonnés dans les rues, allant jusqu’à se fondre dans le paysage urbain. Ces sculptures, qui utilisent les méthodes de détournement, d’assemblage ou encore de recontextualisation des déchets, permet à Lor-K d’interroger les spectateurs sur leur rapport à la consommation.
Des oeuvres éphémères à retrouver sur internet
Totalement éphémères, les créations ont vite disparu, récupérées par les services d’encombrants ou encore détruites par les éléments et les passants. Mais afin de garder une trace des sculptures, un archivage vidéo et photographique a été réalisé pour retranscrire le projet et les différentes phases de l’expérience, au-delà de sa courte existence. Ainsi, le processus de création et les sculptures de chacun des artistes sont à découvrir tout au long du mois d’août sur le compte Instagram de la Fondation Desperados.
Si Lor-K explore ce sujet artistique depuis plus de 10 ans, c’est la première fois qu’elle travaille en cocréation avec d’autres artistes, dans un souci de « transmission, d’échanges et de confrontation des idées », peut-on lire dans un communiqué. Le contenu photographique réalisé à partir des œuvres servira d’ailleurs de base à Lor-K pour réaliser une édition d’art originale imprimée en exemplaires limités.
