À l’occasion de sa venue à Marseille pour présenter le plan national en faveur de la cyclo-logistique, Barbara Pompili a insisté sur la nécessité de mettre en place rapidement les Zones à faibles émissions (ZFE) autour des centres-villes, où seuls les véhicules les moins polluants ont le droit de circuler. À Marseille, son entrée en vigueur a été retardée à fin 2021, début 2022.

Le projet de loi relatif à la lutte contre le changement climatique et la résilience face à ses effets prévoit la création de zones à faibles émissions dans toutes les villes de plus de 150 000 habitants. Pour le ministère de la Transition écologique, le développement de la cyclo-logistique est un des leviers innovants et performants à mobiliser dans une politique de logistique urbaine durable.

À l’occasion de la présentation du plan national pour accélérer le développement de la cyclo-logistique en France, Barbara Pompili a insisté sur la mise en place de ces zones à faibles émissions. À Marseille, son entrée en vigueur a été repoussée à 2021, voire début 2022, après une large consultation avec la population. Barbara Pompili fait preuve de compréhension à l’égard des villes, comme « à Marseille ou ailleurs », qui rencontrent des difficultés pour son instauration, afin de bien préparer la concertation, « car il ne s’agit pas de couper du monde nos citoyens les plus modestes parce que l’offre de transports en commun n’est pas suffisante », assure-t-elle.

« Je peux redire aux élus de Marseille que je suis à leurs côtés »

Mais de réaffirmer avec fermeté : « ces zones se feront ». Pour elle, « les bus et les tramways doivent se développer plus rapidement pour offrir des alternatives, et l’État est au rendez-vous pour soutenir les investissements notamment à travers le Plan de relance. Ces ZFE se feront pour la santé des Français, mais aussi parce, que j’en suis convaincue, elles créent, et on le voit ici, un terreau fertile pour le développement de nouvelles activités vertueuses. Les acteurs qui sont réunis ici en sont de bons exemples ».

, En visite à Marseille, la ministre de la Transition écologique défend la création des ZFE, Made in Marseille
La ministre lors de son passage à Marseille hier

« La ministre est très attentive à la situation marseillaise, nous a confié, en marge de la conférence de presse Audrey Gatian, adjointe à la Ville de Marseille, en charge de la mobilité, et a confirmé que l’Etat sera aux côtés de la municipalité ».

« La création d’une ZFE entraîne beaucoup de questions totalement légitimes. Je peux redire aux élus de Marseille que je suis à leurs côtés pour les aider à élaborer cette ZFE et à travailler avec eux pour faciliter les choses sur les contrôles, mais aussi sur les investissements qu’ils doivent faire sur les transports en commun, par exemple [compétence de la Métropole, ndlr], parce que l’idée de la ZFE, c’est qu’il y ait moins de pollution », réaffirme, la ministre, à l’issue de la présentation du plan.

Création de voies de covoiturage

« Par contre, il faut que les gens puissent continuer à bouger, à avoir accès à de la mobilité », en accord avec Audrey Gatian sur ce point. « Nous, on fait notre travail au niveau de l’État, en créant ces zones, en demandant aussi à chacun de faire les efforts nécessaires ».

La ministre revient sur l’accompagnement des particuliers désireux de changer de véhicule, pouvant bénéficier jusqu’à 14 000 euros pour acheter une nouvelle voiture qui pourra entrer dans la ZFE, « mais aussi obtenir des aides pour des voitures d’occasion, car tout le monde n’a pas les moyens de s’acheter des voitures neuves. On crée aussi, dans le Plan de relance, les conditions pour aider les collectivités à financer les transports en commun ».

Le gouvernement travaille également sur la création de voies de covoiturage qui, selon la ministre, sont « une très bonne solution ». 

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