Après de multiples reports, l’enquête publique du Plan de déplacements urbains (PDU) de la Métropole débute ce mardi 20 avril. Il s’agit de l’ultime étape avant la mise en œuvre de ce document stratégique pour le développement de la mobilité sur le territoire.
Le Plan de déplacements urbains (PDU) acte la stratégie de développement des transports, humains ou de marchandises, à l’échelle de la Métropole Aix-Marseille-Provence pour la période 2020-2030. Ce document a connu quelques retards à l’allumage, notamment du fait de la crise sanitaire.
Après une concertation menée entre 2018 et 2019, il entrera demain dans son ultime étape : l’enquête d’utilité publique. Elle sera ouverte jusqu’au 21 mai 2021, pour aboutir à l’approbation finale du plan et son entrée en vigueur prévue cette année (probablement après l’été).
Travaux de voirie, lignes de transports en commun, mobilités douces, environnement… Le PDU détermine les grands axes de développement autour de 110 actions et fixe différents objectifs. Les Plans locaux de mobilité (PLM) déclineront les principes du document dans les 25 bassins de proximité de la métropole. Les aménagements de voirie seront programmés par les différents Conseils de territoire.
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Réduire de moitié la part modale de la voiture d’ici 2030
Les objectifs à grande échelle de cette stratégie sont quant à eux déjà définis pour l’horizon 2030. À commencer par l’héritage de la politique du « tout-voiture » dont Marseille a encore du mal à se défaire. Dans la décennie, en se basant sur 2012 comme année de référence, le PDU ambitionne de réduire d’au moins « 50 % la part modale de la voiture » dans les déplacements urbains.
Pour cela, il vise une augmentation de 50 % également de l’utilisation des transports en commun métropolitains. Mais également, le développement des déplacements « doux », tels que le vélo avec une augmentation de la part modale de 1 % à 5 %, et la marche pour une croissance de 31 % à 33 %. Le PDU « se propose d’offrir à plus de 90 % des Métropolitains, un accès aux transports collectifs, à un pôle d’échange multimodal (PEM) ou un parc relais en moins de 15 minutes ».
Cette stratégie doit également permettre d’atteindre l’objectif environnemental que s’est fixée la Métropole : « une diminution de 26 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) liées au trafic routier » avant 2030.
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