Alors que la Ville de Marseille a présenté, lundi 12 avril, ses propositions de révisions du Plan local d’urbanisme intercommunal, à la presse, la Métropole s’étonne du procédé. Elle réalisera un examen minutieux pour « vérifier la conformité technique et juridique des propositions » de la majorité marseillaise.

Lundi 12 avril, trois élus du Printemps marseillais ont présenté en conférence de presse les propositions de révisions du PLUi. Parmi les axes prioritaires : le devenir de la rue d’Aubagne, la production de logements sociaux ou le retour en zone agricole de terrains promis à l’urbanisation.

Ces propositions ont été adressées dans la foulée à la Métropole Aix-Marseille Provence. Laquelle s’est dite très étonnée de cette « consultation surprise de la gauche marseillaise ». Alors que s’ouvre la concertation publique relative à la préparation de la modification n°2 du Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi).

« Cette méthode de travail, pour le moins étonnante, prend ainsi la presse comme seul témoin d’un dossier majeur pour l’avenir des Marseillais et démontre le double discours de la majorité municipale, qui prône le dialogue et la concertation tout en faisant l’inverse », déclare la Métropole dans son communiqué de presse. Non seulement elle n’a pas associé les élus métropolitains à cet échange mais, surtout, en transmettant les éléments techniques au dernier moment (jeudi dernier), elle s’assure de ne pouvoir être contredite au moment où ses élus prennent la parole ».

Rendez-vous manqué

Elle indique que des réunions de travail « régulières et positives », ces derniers moins, laissaient entrevoir « la production d’un document porteur d’une vision partagée, Marseille est, en effet, la seule des 18 communes du Territoire Marseille Provence à préférer le passage en force au dialogue constructif ».

Et de poursuivre : « Ses élus ne sont pas à une contradiction près. Tout en prétendant favoriser la production de logement social (par l’abaissement du seuil pour les programmes neufs), la nouvelle municipalité bloque les permis de construire qui lui sont présentés. Difficile d’imaginer 30 000 nouveaux logements sociaux sur le mandat pour répondre aux souhaits des électeurs du Printemps Marseillais dans ces conditions… »

« Il en est de même pour la sanctuarisation des terres agricoles, projet largement soutenu par la Métropole dans le cadre du Projet Alimentaire Territorial : la municipalité demande le classement des zones naturelles situées aux Camoins mais oublie de demander celui d’un autre terrain contigu… qui lui appartient ! » La Métropole Aix-Marseille-Provence « regrette ces postures politiciennes ».

Les services compétents « vont désormais faire une analyse fine et rigoureuse des propositions présentées par la Ville de Marseille et vérifier leur conformité technique et juridique, afin de s’assurer de leur cohérence avec l’orientation du document d’urbanisme ».

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