La plateforme dédiée aux budgets participatifs marseillais devrait être opérationnelle en juin. Les premiers projets citoyens pourraient voir le jour à la fin de l’année. 1,5 million d’euros sont prévus pour leur réalisation.
C’était une des promesses de campagne du Printemps marseillais : mettre en place un Budget Participatif Marseillais (BPM). En février, la nouvelle municipalité lançait une « étude de préfiguration » en vue de son expérimentation dès 2021. Un projet qui soulevait les interrogations de l’opposition quant à la difficulté de sa mise en place. Une complexité qui a d’ailleurs mené la Ville de Paris à réduire le nombre annuel de projets retenus dans un cadre plus serré.
Toutefois, la municipalité marseillaise lancera « un outil numérique opérationnel en juin. Sous réserve que la crise sanitaire ne nous retarde pas », indique Théo Challande-Nevoret, adjoint, entre autres, à la promotion des budgets participatifs.
Les premiers projets citoyens attendus « fin 2021, début 2022 »
Cette plateforme sera accessible sur un site dédié. Elle permettra à tout citoyen de proposer un projet public (aménagement, événement…) « dans le cadre des compétences de la municipalité ». Cette dernière aura la charge de concrétiser ceux qui auront remporté le plus de suffrages des Marseillais.
« Nous engagerons 1,5 million d’euros pour la réalisation de ces projets », précise Théo Challande-Nevoret. Le conseil municipal de ce vendredi 2 avril doit adopter cette enveloppe dans le cadre du vote du budget 2021, le premier de la nouvelle équipe municipale (le budget 2020 a été majoritairement préparé par la mandature précédente). Les premiers projets citoyens pourraient voir le jour « fin 2021, début 2022 », estime l’élu.
Aller chercher les publics « qui ne se mobilisent pas forcément naturellement »
Combien de projets prévus en tout ? Seront-ils répartis par secteur ? Quelles seront les modalités exactes pour les valider et les adopter ? Ces questions restent encore à préciser. L’adjoint à la promotion des budgets participatifs rappelle qu’il s’agit d’une première étape : « une expérimentation, pour affiner ce dispositif afin qu’il devienne structurel, pérenne ».
Alors que certains craignent que seuls les Marseillais les plus engagés s’emparent de cet outil, l’élu souhaite aller chercher « ceux qui ne se mobilisent pas forcément naturellement. Ne pas attendre que les gens viennent à la démocratie, mais que la démocratie vienne aux gens », clame-t-il.
Pour cela, la Mairie lancera « une campagne de communication importante. Nous irons aussi solliciter les citoyens directement chez eux, via des relais de proximité [associatifs, éducatifs, travailleurs sociaux, ndlr]. Mais aussi nos forces municipales, comme les services civiques ». Il prévoit également un accompagnement pour la formalisation et la rédaction des projets. Afin qu’ils aient tous leurs chances d’être retenus.