En cette journée du 8 mars dédiée aux femmes et à leurs droits, la Préfecture et le Département des Bouches-du-Rhône ont symboliquement inauguré une nouvelle unité d’hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violence. Baptisé « l’îlot », 27 familles peuvent être accueillies simultanément dans des conteneurs recyclés et entièrement équipés.
Nous vous présentions ce projet innovant en décembre dernier : la création d’un centre d’hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violence entièrement créé grâce à des conteneurs maritimes recyclés.
A relire notre reportage
« Un accompagnement plus global pour les victimes »
5 300. Le nombre de femmes qui ont déclaré être victimes de violences dans le département a augmenté de 0,5 % l’an passé. Un constat statistique faisant état de l’urgence à agir sur le territoire, notamment pour les personnes en situation de précarité. Pour répondre à ce besoin, Marie Aubert, préfète pour l’Égalité des Chances dans les Bouches-du-Rhône, et Martine Vassal, présidente du Département, ont symboliquement inauguré la nouvelle nouvelle unité d’hébergement dédiée.
Symboliquement, car le lieu n’a pas été dévoilé par sécurité, « pour qu’il n’y ait pas de représailles » des agresseurs, comme l’expliquait Martine Vassal. 800 000 euros auront été rassemblés de la part des co-financeurs du projet, à savoir l’État et le Département dans le cadre de la Convention d’appui à la lutte contre la pauvreté et l’accès à l’emploi.
« Nous souhaitions pour cette journée internationale vous présenter ce projet multi-partenarial qui est le résultat d’une réflexion dans l’urgence de la crise sanitaire, souligne Marie Aubert. Et cela est aussi issu d’une première expérimentation qui a eu lieu l’an dernier, au centre de formation de la Commanderie, où 90 personnes avaient été accueillies d’avril à juin. Aujourd’hui, nous apportons une réponse pérenne, proposant un accompagnement plus global pour les victimes, car il est essentiel de traiter l’urgence psychologique et les problématiques sociales pour qu’elles se projettent au-delà de l’urgence. C’est aussi un bon investissement puisque ces conteneurs pourront être réutilisables à d’autres fins ».
Une capacité d’accueil de 27 familles
Le site, pourvu de 48 conteneurs qui servent d’hébergements, peut accueillir 27 familles, soit 52 personnes simultanément. Le terrain, propriété d’Enedis, est mis à disposition de l’association La Caravelle, missionnée sur le projet, et LVD, dans le cadre d’une convention d’occupation temporaire d’une durée de 2 ans. Sur place, les associations SOS femmes, l’Aide aux Victimes d’Actes de Délinquance (AVAD) et le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF Phocéen) proposent un accompagnement des familles dans les champs sociaux, judiciaires ou administratifs.
Les familles pourront rester un mois dans l’attente de leur réorientation. Retrouvez toutes nos informations en détails dans notre précédent article.