En visite dans les Bouches-du-Rhône, Bérangère Abba, secrétaire d’État chargée de la Biodiversité, a annoncé l’apport de 1,7 million d’euros par l’État pour la préservation du Parc national des calanques. S’en sont suivies les signatures de conventions inter-institutionnelles pour établir les rôles de chacun dans la Stratégie Nationale Biodiversité, et l’organisation du Congrès mondial de la nature (UICN).
Une visite dans le Parc national des Calanques. Et pas des moindres. La secrétaire d’État chargée de la Biodiversité, Bérangère Abba, est présente depuis ce jeudi 11 février dans les Bouches-du-Rhône. Un premier déplacement en région marqué par une annonce : 1,7 million d’euros sera consacré dans les deux années à venir à douze projets de préservation et d’aménagement du Parc dans le cadre du plan de relance et de la Stratégie Nationale Biodiversité. Ces derniers concerneront notamment le désengorgement des sites ou encore des réflexions sur l’accès qui devront prochainement être dévoilées.
Hier soir, dans les locaux de la Préfecture, c’est auprès d’Anne Claudius-Petit, conseillère régionale, Didier Réault, président de Parc national des Calanques, vice-président du Conseil départemental et de la Métropole, et Christine Juste, adjointe à la Ville de Marseille, que la secrétaire d’État signait officiellement les conventions de partenariat, symboles de « la mobilisation pour la biodiversité malgré cette année fortement bouleversée ».
Et à chaque partenaire, ses missions. La Ville de Marseille s’engage, par cette signature, à prendre en charge la mobilisation et la gestion de bénévoles, la mise en place de dispositifs de sécurité publique et l’accompagnement des professionnels du tourisme dans une démarché d’accueil éco-responsable et de labellisation durable.
La Région soutient cette démarche par un accord de principe, en intervenant sur la prise en charge des coûts des transports, en s’investissant auprès du Département pour la Cop jeunesse et en finançant une partie de l’organisation de l’événement ; de son côté, la Métropole s’est engagée à participer aux besoins d’organisation et de logistique dans le champ de ses compétences par des apports en nature. Enfin, elle soutiendra avec le Département le Congrès mondial de la Nature (UICN) à hauteur de 3,2 millions d’euros.
2021, année de la biodiversité
Une alliance de rigueur cette année, alors que le Congrès mondial de la Nature, déjà reporté à deux reprises, se profile à l’horizon 2021, prévu du 3 au 11 septembre à Marseille. « Le Congrès se déroulera comme convenu, nous confirme Bérangère Abba. Suivant la situation sanitaire, dans le moins bon scénario, il sera dématérialisé. Sinon, tout se déroulera en présentie, notamment avec l’espace génération nature qui permettra à tout le monde de participer à l’événement par le biais de diverses expériences. On bouge les curseurs, on se prépare pour s’adapter et nous le faisons dès à présent. D’autre part, avec la pandémie, de nouvelles thématiques vont venir s’ajouter à cet événement. Les freins à lever constituent la base de notre stratégie pour les dix années à venir ».
Sur la question environnementale, la jeunesse du département est elle aussi engagée. Depuis sept mois, les collégiens et lycéens du territoire réfléchissent à des propositions en vue du Congrès mondial de la nature et de la Cop Jeunesse, comme le souligne Didier Réault. « 200 jeunes travaillent sur différentes questions, à savoir : comment protéger les espaces et les espèces, comment utiliser les ressources naturelles ou encore comment protéger la biodiversité. Leurs propositions d’actions seront faites en plénière et viseront à être déployées au niveau local. Une délégation représentant la jeunesse du département présentera, en septembre, le travail de la Cop Jeunesse et les « Accords de Provence » aux experts du Congrès ».