La ministre du Travail, Elisabeth Borne, était à Marseille ce matin. Elle a signé avec Renaud Muselier, le Pacte régional d’investissement dans les compétences (PRIC). Plus de 32 millions d’euros seront investis par l’Etat cette année pour la formation professionnelle sur le territoire Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Dans le 11e arrondissement de Marseille, le site de l’AFPA s’est symboliquement animé ce jeudi matin. Et pour cause, l’organisme de formation professionnelle recevait la visite officielle de la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’insertion, Elisabeth Borne.
C’est aux côtés de Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, de Christophe Mirmand, Préfet de Région, et Carine Seiler, Haut-commissaire aux compétences, qu’elle signait dans ces locaux le Pacte régional d’investissement dans les compétences. Une démarche garantissant une aide de plus de 32 millions d’euros investie dès cette année dans la région pour la formation et l’insertion professionnelle, au service des entreprises et des demandeurs d’emploi du territoire.
Cette somme, complétée par l’investissement de Pôle Emploi qui s’élève à 27 millions d’euros, bénéficiera à quelque 6 700 demandeurs d’emploi de la Région.
Au total, 60 millions d’euros seront directement investis dans des actions prioritaires, notamment en cette période de crises sanitaire, économique et sociale. Parmi elles, 100 infirmiers supplémentaires en 2021 et 500 d’ici 2022, 600 places supplémentaires dans les 6 écoles de la deuxième chance du territoire, 200 financements de stages à l’étranger ou encore 1 400 places supplémentaires de formation dans différents secteurs. Ce plan national, intégré au Plan « France Relance » et au plan « 1 jeune, 1 solution », vise à l’horizon 2022 la mise en oeuvre de 200 000 solutions de formation, d’accompagnement ou d’emploi.
« Encourager les entreprises à recruter, les jeunes à se former »
« Cet accord-cadre entre l’Etat et à la Région a pour objectif d’armer plus que jamais en compétences les jeunes, les salariés, les demandeurs d’emploi, déclarait la ministre. Nous sommes attentifs à tous les publics et mettons nos efforts au service d’une pluralité de secteurs professionnels, notamment sur l’économie bleue, prépondérante ici, à Marseille. Certains métiers sont stratégiques mais méconnus des jeunes. C’est pourquoi nous prenons cet engagement commun, ils font partie de nos priorités ».
Un point sur lequel est largement revenu le président de Région. « Plus d’un tiers du budget de la Région est dédié à la jeunesse sur le territoire, et cet investissement gouvernemental va venir s’ajouter afin que chacun puisse être aidé, formé, accompagné ». Renaud Muselier n’a pas hésité à souligner l’importance de cette nouvelle alliance, faisant suite à celle concrétisée par le Contrat d’Avenir avec le Premier ministre quelques semaines auparavant.
Une stratégie commune pour faciliter l’employabilité territoriale
« Pour répondre à la crise, il est essentiel de suivre une stratégie générale à laquelle prennent part les différentes institutions, que l’on s’accorde malgré nos différends, continue Renaud Muselier. Il faut que chacun, nous encouragions nos entreprises à recruter, nos jeunes à se former, afin qu’ils puissent s’inscrire dans l’avenir malgré les contraintes actuelles ».
Rassembler les forces sur le territoire. C’est aussi sur ce point clé qu’est revenu Laurent Lhardit, adjoint au Maire de Marseille en charge du dynamisme économique, de l’emploi et du tourisme durable, insistant sur la nécessité du travail inter-institutionnel. « Il faut mettre tous les acteurs autour de la table, qu’ils se parlent entre eux pour partager leurs ressources. C’est grâce à ce dialogue que nous parviendrons à créer du lien entre les différentes structures, qu’il s’agisse des associations ou des entreprises, afin de développer une réelle stratégie pour l’accès à l’emploi ».
De son côté, le député LREM Saïd Ahamada a félicité ce nouvel accord. « La Provence-Alpes-Côte d’Azur était l’une des dernières régions à ne pas avoir encore signé, la quasi-totalité des autres l’ont fait ce qui prouve bien qu’il s’agit d’un bon dispositif. C’est un véritable événement ici, les habitants vont pouvoir bénéficier rapidement de financements de formations, c’est très positif pour le territoire ».