Le week-end dernier, quelques milliers de personnes se sont réunies à Marseille pour le lancement symbolique du fast-food social baptisé « l’après M », installé dans un ancien McDonald’s des quartiers nord, en présence notamment de José Bové.
« L’après M », en voilà un drôle de nom pour ce projet de restaurant social et solidaire implanté depuis le début de la crise sanitaire, dans les locaux abandonnés du McDonald’s de Saint-Barthélémy, placé en liquidation judiciaire en décembre 2019. Un nom qui symbolise le monde d’après McDo, dans une approche solidaire et participative.
Réquisitionné lors du premier confinement par d’anciens salariés avec le soutien des riverains et de nombreuses associations, le fast-food social est devenu le centre d’un projet conjuguant banque alimentaire et lieu d’insertion professionnelle, au sein d’un arrondissement où le taux de pauvreté dépasse les 40%. Nous y tournions un reportage en avril dernier, à (re)découvrir ici.
Une SCIC bientôt constituée pour pérenniser le projet de fast-food social
En attendant que l’association disparaisse au profit d’une SCIC, société coopérative d’intérêt collectif, au sein de laquelle salariés, anciens salariés, habitants du quartier, pouvoirs publics et financeurs seraient représentés, les initiateurs du projet se sont réunis ce samedi 19 décembre pour une journée symbolique, durant laquelle 1000 repas ont été servis. Au menu : des hamburgers bio ou végans, imaginés par des restaurateurs locaux, ont été offerts aux habitants du quartier.
Présent pour l’occasion, l’écologiste José Bové s’est réjouit de la démarche : « Ce lieu est devenu un symbole, rappelant aussi que ce projet « dépasse ce quartier ou Marseille, car si c’est possible ici, ce sera possible partout, et suggérant à McDonald’s France, de céder son local pour un euro symbolique à l’association ou à la ville de Marseille », pour faciliter le projet de fast-food social.
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