Samia Ghali sort du silence et affiche son soutien à la candidature de Benoît Payan pour devenir maire de Marseille, suite à la démission de Michèle Rubirola.

C’est dans son fief, la mairie des 15-16e dans les quartiers nord, [dirigée par sa colistière Nadia Boulainseur, ndlr] que Samia Ghali est sortie de son silence, après la démission de Michèle Rubirola de ses fonctions de maire de Marseille, et de la candidature du socialiste Benoît Payan pour la remplacer. « Je ne souhaite pas rajouter un désordre supplémentaire, les Marseillais ne méritent pas cela et je l’ai toujours dit car je n’ai jamais changé et varié de positionnement. Je considère que Marseille mérite mieux, Marseille mérite que nous soyons à la tâche, que nous soyons à son écoute, Marseille doit passer avant tout ». 

C’est la raison pour laquelle elle a décidé de soutenir l’actuel premier adjoint de la Ville de Marseille pour le fauteuil de maire : « Je voterai pour le candidat du Printemps marseillais, Benoît Payan », pose-t-elle clairement. «  Le 4 juillet, j’ai passé un contrat avec le Printemps marseillais, pas avec un homme ou une femme mais avec le Printemps marseillais. Ils sont arrivés en tête de ces municipales. Pour moi, il n’a pas été question de remettre en question ce qui a été décidé il y a encore quelques mois, parce que c’est un contrat de projet. Je ne le romps pas, je veux le poursuivre, mais je veux l’amplifier, parce qu’il faut que nous mettions les bouchées-doubles. On ne peut pas être sans arrêt la risée de la France, Marseille doit devenir une vraie capitale ». 

Sa position était très attendue, alors que les élus du Printemps marseillais affichent un soutien quasi sans faille au premier adjoint, il lui fallait  compter sur Samia Ghali et les 9 voix de son groupe au conseil municipal. Elle avait déjà joué les arbitres lors de l’élection de Michèle Rubirola en juillet.

Tous les signaux sont donc au vert pour que Benoît Payan s’assoie dans le fauteuil de maire ce lundi 21 décembre.

Enfin un titre pour les délégations de Roland Cazzola et Marguerite Pasquini ?

Ce soutien s’accompagnera-t-il de renforcement ou changement de certaines délégations pour les conseillers municipaux du groupe de Samia Ghali ? Sur les 9 conseillers à ses côtés, 5 sont adjoints dont 3 ont une délégation : elle-même (égalité des territoires, des relations euroméditerranéennes, de l’attractivité et des grands événements) Sébastien Jibrayel (sports) et Lisette Narducci (familles et des mémoires). Marguerite Pasquini et Roland Cazzola n’ont pas reçu de délégation en juillet. La raison : en juillet, ils ont été placés en garde à vue puis libérés sans être poursuivis, dans l’enquête ouverte sur les procurations douteuses. Michèle Rubirola souhaitait attendre que la justice se prononce.

« Ils ont toute mon affection. Ce sont des gens très sérieux qui ont été jugés par les médias avant la justice », explique Samia Ghali. Confiante sur leur innocence à venir, elle considère que  « oui, il doivent avoir leurs délégations ». Elle devrait pousser en ce sens lors du conseil municipal de lundi, alors que de « légères modifications » devraient s’opérer sur les intitulés des adjoints.

Pour sa part, alors que certains lui prêtent l’intention de briguer la place de premier adjoint, elle répond : « Ce n’est pas une histoire de place. Je ne suis pas Miss France ». Rendez-vous lundi.

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