Connaissez-vous Cacatoès, la marque de sandales parfumées en PVC ? Depuis quatre ans, l’entreprise de la Marseillaise Jordane Assouline ne cesse de se développer et s’exporte désormais aux quatre coins du monde, avec 1000 points de vente à l’étranger. Rencontre.
Quand marcher devient une expérience… Sensorielle. C’est le pari qu’a fait Jordane Assouline en imaginant Cacatoès, une marque de sandales en PVC parfumées au bubble gum. Une idée qui a rapidement séduit dès son lancement en 2016. Quatre ans plus tard, les produits sont déclinés en cinq collections, vendus dans plus de 20 pays dans le monde et distribués par quelque 900 points de vente, dont 500 en France.
L’aventure commençait officieusement en 2014, lors du départ de la Marseillaise au Brésil aux côtés de son mari. « Je travaillais dans le prêt-à-porter, j’avais la première boutique Maje de la ville, nous raconte-t-elle. Avec mon époux, nous sentions que vendre au détail devenait difficile, lui aussi étant dans le secteur de la mode. On a voulu partir en vacances, nous avons choisi Rio, puis finalement nous sommes restés au Brésil, en migrant à Sao Paulo. Je voyais déjà l’opportunité de créer une marque française, j’ai fini par me lancer ».
Les pieds dans le sable blanc brésilien, elle se met à réfléchir à un modèle de sandales qui pourraient être portées toute la journée, dans n’importe quelle circonstance, à l’instar d’une Birkenstock, mais plus résistante. « J’en portais mais, avec l’eau, elles s’abîmaient, c’est de là qu’est parti le projet ». Elle se rapproche alors d’artisans locaux, propose le concept, en ajoutant une petite touche personnalisée, celle du parfum, réalisable grâce à un procédé technique requérant un moule spécifique.
Un engouement français immédiat
La machine est lancée. C’est en France que l’entrepreneuse débute la commercialisation en 2016, avec les premières collections. « Le temps de tout mettre en place, j’ai livré les magasins à l’été 2016. J’ai commencé par la France, c’était plus simple car j’avais le réseau. D’autre part, les Brésiliens aimaient ce qui est Français : si c’est connu en France, qu’il jouit de sa réputation, ils vont le prendre. Mon choix commercial était stratégique ».
Bonne pioche puisque 26 000 ventes ont été enregistrées la première année, alors qu’elle en visait seulement 5 000. Un engouement traduit aujourd’hui encore dans les choix de l’entreprise, dont le siège est basé à Marseille, et son constant développement ; en 2020, Cacatoès propose 129 couleurs à travers son modèle unique de sandales, misant toujours sur des critères éthiques dans la production.
Le PVC est en effet une matière recyclable. Il est broyé puis transformé en poudre pour redonner vie à une nouvelle matière première. Pour inciter les clients à agir pour l’environnement, des points de collecte sont proposés par l’enseigne où chacun est libre de déposer ses sandales usagées.
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Hausse du chiffre d’affaires et nouveaux projets
L’année 2020 marquée par la crise de la Covid n’aura pas eu raison de la marque. C’est même tout le contraire. « En termes de chiffre d’affaires, nous avons connu une hausse de 30% cette année. Sur le site internet, elle a été de l’ordre de 600%. Nous l’expliquons par l’effet confinement : les gens peuvent les mettre à la maison, pour aller travailler, à la plage, et même en hiver avec les chaussettes, comme c’est à la mode en ce moment. C’était donc un bon produit de confinement, d’autant plus accessible économiquement, et les revendeurs étant fermés, les clients sont passés par internet ».
Régulièrement en déplacement au Brésil, où s’effectue 100% de la production, la cheffe d’entreprise s’inspire des tendances et imagine les produits de demain.
Elle prévoit déjà une collection à venir pour l’hiver prochain ainsi qu’un nouveau modèle homme, des mocassins parfumés au café, à la vente d’ici les prochains mois. Si pour l’instant l’ouverture d’un magasin n’est pas encore actée, des points de vente éphémères devraient voir le jour au sortir de la crise.