Le ministre de la Santé, Olivier Véran, était l’invité ce mardi de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC. Il est revenu sur la préparation d’une campagne de vaccination qui pourrait débuter début 2021, si l’efficacité des vaccins est validée.
Dans son entretien ce matin sur BFM TV, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a rappelé que le pays est toujours dans une phase de circulation très active du virus, même si « nous avons commencé la décroissance de l’épidémie ».
Questionné sur le vaccin contre la Covid-19, il a indiqué que le vaccin n’est pas « terminé », mais qu’une campagne de vaccination pourrait débuter « début janvier […] si nous avons les autorisations requises ».
La course aux vaccins contre le coronavirus est lancée depuis le début de l’épidémie. Ces derniers mois, les laboratoires se manifestent les uns après les autres, notamment depuis le 9 novembre, date à laquelle l’américain Pfizer associé à l’allemand BioNtech a annoncé avoir mis au point un vaccin efficace à 90% contre le coronavirus Sars-CoV-2, selon leurs premiers résultats de phase 3.
Toujours aux États-Unis, le laboratoire Moderna a annoncé, ce lundi 16 novembre, un vaccin d’une efficacité de 94,5% avec des effets secondaires légers pour 10% des personnes.
Des annonces qui résonnent comme une lueur d’espoir alors que la France ne sera pas déconfinée au 1er décembre.
« Nous devons avoir des vaccins efficaces et sûrs »
Olivier Véran espère que d’ici « à trois semaines », le gouvernement pourra « accéder aux données scientifiques » des laboratoires.
Il a insisté sur la nécessité d’avoir des données fiables. « Nous devons avoir des vaccins efficaces et sûrs. C’est à cette condition que nous pourrons initier la vaccination en France. Je m’engage à partager toutes les informations dont je disposerai avec eux [les Français]. La transparence sera totale », a-t-il déclaré.
C’est sur la base de ces données qu’il prendra la décision de demander l’autorisation de mise sur le marché du vaccin.
Olivier Véran a saisi la Haute autorité de Santé pour le lancement d’une consultation publique afin de déterminer les modalités de mise en œuvre de la campagne de vaccination. Cette consultation s’adresse aux associations d’usagers, de syndicats de professionnels de santé, établissements et entreprises de santé… et permettra de déterminer quels sont les publics prioritaires.
50 supers congélateurs pour entreposer les vaccins
Enfin, le ministre a déclaré qu’il « envisage mal qu’on fasse payer les Français pour une vaccination ». Et d’affirmer : « Ça prendra du temps de vacciner les Français. Je ne prendrai aucun risque avec leur santé ».
Il a par ailleurs indiqué : « Nous ne serons pas freinés par des questions de logistique. Nous avons fait en sorte, avec la commission européenne, d’avoir un approvisionnement de l’ensemble des pays européens progressivement. Concernant le vaccin de Pfizer, nous avons pré-commandé l’équivalent de 30 millions de doses ».
À noter que le vaccin Pfizer et BioNTech nécessite d’être conservé à moins 80 degrés. En ce sens, le ministre a annoncé que « 50 supers congélateurs » ont été achetés. Ils permettent de « stocker à moins 80 degrés des produits de santé, qui seront reliés à des alarmes, entreposés dans des endroits sécurisés, à partir desquels des équipes pourront se déployer et alimenter tous ceux qui seront amenés à vacciner ».