Le Premier ministre tient actuellement une conférence de presse, aux côtés, entre autres, du ministre de la Santé, Olivier Véran. L’heure est au bilan de cette première quinzaine de confinement qui « semble produire les effets attendus ».

Point sur la situation sanitaire, renforcement des contrôles, aides pour les commerçants, dispositif dans les écoles…  Le Premier ministre, Jean Castex, tient actuellement une conférence de presse entouré du ministre de la Santé Olivier Véran, du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, du ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer ainsi que de la ministre du Travail Élisabeth Borne.

Même si la France connaît un petit ralentissement de la propagation de l’épidémie, Jean Castex entend tenir la barre. L’heure n’est donc pas au relâchement. « Il serait irresponsable de lever ou même d’alléger le dispositif [de confinement] dès maintenant. Nous avons décidé de tenir inchangées les règles du confinement au moins pour les quinze prochains jours ». 

Les premiers effets du confinement observés

La France affronte une deuxième vague épidémique « extrêmement forte. L’impact sanitaire de l’épidémie reste très lourd et le nombre de décès continue d’augmenter ».  

42 500 morts ont été enregistrés depuis le début de la pandémie. « Aujourd’hui, en France, 1 décès sur 4 est dû au virus ». 

Deuxième élément de constat, « la pression sur le système hospitalier s’est fortement accrue ». Ces derniers jours, une hospitalisation » a lieu « toutes les 30 secondes et une admission en réanimation toutes les 3 minutes. 40% des personnes sont admises en réanimation ». 

1360 lits supplémentaires ont été « armés » sur le territoire, « nous pourrions aller jusqu’à 10 400 lits si nécessaire, car nous nous sommes préparés à une vague de grande ampleur ».

Si le pic du mois d’avril a été dépassé, depuis le 30 octobre, le confinement « semble produire les effets escomptés », a indiqué le Premier ministre.

Ne pas « relâcher nos efforts, mais de les amplifier »

Les déplacements entre le domicile et le travail sont inférieurs « de 22% à ce qu’ils étaient en septembre dernier », selon le premier ministre. La fréquentation des moyens de transports collectifs a également fortement baissé (moins 55 % dans le métro à Paris, par exemple).

L’évolution de l’épidémie s’est ralentie depuis une semaine. « Une baisse de l’ordre de 16% qui doit être interprétée de manière positive mais prudente. Positive, car elle traduit une inflexion et c’est ce que nous espérions. Positive, car cette tendance, si elle se confirme, indiquerait que ce qu’on appelle le taux de reproduction du virus, le fameux R, est passé en dessous de 1 pour se situer entre 0,8 et 0,9.»

, L’évolution de l’épidémie ralentit depuis une semaine, Made in Marseille

L’impact n’est pas encore visible sur les hospitalisations. Si la semaine prochaine cette tendance ne se confirmait pas, le gouvernement serait « amené à prendre des mesures supplémentaires afin d’arrêter la deuxième vague ».

Premiers allègements à compter du 1er décembre

Si cette tendance se confirme, « nous pensons que le pic de cette seconde vague pourrait être atteint la semaine prochaine. Ça serait une très bonne nouvelle, mais cela ne suffira pas pour que la pression sur le système hospitalier diminue ». 

Le moment n’est pas de « relâcher nos efforts, mais de les amplifier », a insisté Jean Castex. Si la tendance à l’amélioration se confirme, « dans ce cas, des premiers allègements pourraient intervenir à compter du 1er décembre, mais ils seraient strictement limités aux commerces que nous avons dû fermer à partir du confinement. Et leur réouverture ne pourrait s’envisager que sur la base d’un protocole renforcé ».

Des fêtes de fin d’année pas comme les autres

« Notre objectif est de pouvoir permettre un nouvel allègement au moment des vacances de Noël afin que les Français puissent passer des fêtes de fin d’année en famille, mais celles-ci ne pourront pas se tenir de la même manière que d’habitude. On pourra bien sûr se retrouver avec les siens, mais il ne serait pas raisonnable d’espérer pouvoir organiser de grandes fêtes à plusieurs dizaines de personnes, notamment pour le réveillon du 31 décembre » a précisé le Premier ministre.

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