« Alors que je me rendais chez elles avec une énorme maquette pour un de nos projets, je me rends compte que c’est un jour de marché et que toutes les places de parking étaient occupées. Je me gare donc en double file et dépose les 4 sacs contenants la maquette et des dépliants.
Mais les voitures à l’arrière commencent à klaxonner, donc je les laisse sur la chaussée et redémarre pour trouver une place. Mais avec ma maladresse habituelle, je me gare sur un muret et mes roues arrière se retrouvent dans le vide : impossible de reculer ou avancer ! Tant pis, je la laisse là et retourner chercher la maquette.
En m’en rapprochant, je les vois de loin toujours là ou je les avais laissé, mais je me suis décomposée en voyant les éboueurs soulever les sacs et les jeter dans la benne.
Je cours en criant, mais la maquette était déjà en mille morceaux au milieu des ordures.
« Qu’est ce qu’il se passe mademoiselle ? ». Je leur explique mon combo voiture – maquette, la mort dans l’âme.
Ils me répondent « Ok », et je les vois plonger dans la benne et les récupérer pièces par pièces. Ils récupèrent toute la maquette et les dépliants, garent le camion poubelle et m’accompagnent à ma voiture pour la soulever à la force des bras pour me libérer.
Maintenant c’est un réflexe quand je suis dans la galère à Marseille : je demande de l’aide autour de moi, et j’en trouve presque toujours. Et j’essaye de faire de même pour ceux que je vois galérer ! »
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« One day, as I was going to their home with an huge model for one of our projects, I realize that it was market day and that all the parking spots were occupied. I double-parked and put down the 4 bags with the model and our leaflets.
But cars behind started to honk, so I left them on the pavement and restarted to find a place to park.
But with my usual clumsiness, I park on a low wall and my back wheels left the ground : impossible to move back or forward, I was stuck ! After a few minutes, I let it there and return to look for the model.
As I approached, I saw them from afar, where I left them, but I turned white when I saw the garbage men lifting the bags and throw them in the garbage truck. I ran shouting and screaming, but the model was already in pieces in the middle of the garbage.
« What’s wrong miss ? » I told them about my car-model unlucky combo, with a heavy heart. They answer « OK », and they started plunging into the truck to get back the bags pieces by pieces.
When they got it all, they parked the garbage truck and accompany me to my car to lift it bare handed to free me.
It became a reflex now : when I’m having a hard time in Marseille, I ask for help around me, and I find some almost every time. And I try to do the same for the others struggling with something in the streets ! »
Portrait by : HofM
Humans of Marseille
