Placé en liquidation judiciaire, le journal La Marseillaise voit l’offre de reprise de Maritima médias, acceptée par le tribunal de commerce. Un soulagement pour les 55 salariés du journal et leurs soutiens.
« La Marseillaise vivra », c’est le titre fort que l’on retrouve en une du journal La Marseillaise ce matin. En effet, après plusieurs années financièrement difficiles soldées par une liquidation judiciaire, ce monument historique de la presse locale est finalement repris sous la coupe de Maritima Médias. L’offre du groupe originaire basé à Martigues, déposée en août 2020, a été acceptée ce mercredi 7 octobre par le tribunal de commerce, au grand soulagement des 55 salariés du journal et de leur soutiens. Elle était la seule en lice pour sauver le journal après le retrait de celle du quotidien La Provence.
Public et privé au secours de La Marseillaise
La proposition acceptée par le tribunal consiste à créer une société coopérative d’intérêt collectif (Scic) qui associerait salariés et investisseurs publics et privés. Elle entrerait au capital de la nouvelle société éditrice, au côté de Maritima médias. Cette entreprise parapublique martégale gère la radio et télévision du même nom, et publie le magazine municipal de la Ville de Martigues. Très écoutée sur le pourtour de l’Étang de Berre, la radio diffuse depuis l’année dernière sur les ondes marseillaises.
Du côté des collectivités, différents soutiens financiers sont promis au nom du pluralisme de la presse. Le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier (LR), annonce une subvention d’investissement de 100 000 euros. La maire de Marseille, Michèle Rubirola (Printemps marseillais) prévoit une participation de la Ville à hauteur de 20 000 euros dans la Scic, qui sera actionnaire de la société éditrice.
Toujours vers la Scic, la Ville de Martigues « s’est engagée à lui accorder une avance en compte courant de 284 200 euros, pour une durée de deux ans et renouvelable une fois », selon Maritima. Le maire communiste de Martigues, Gaby Charroux étant lui même Président du conseil d’administration et directeur général de Maritima. D’autres communes, comme celle du Rove (PCF) apporteraient également un soutien financier au projet de reprise.